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- Le 22 Novembre 2024
L'épouse de l'ancien président français, Nicolas Sarkozy, Carla Bruni-Sarkozy, a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire au terme de son audition par un juge d'instruction ce mardi, selon une information rapportée par BFMTV.
Son contrôle judiciaire lui interdit désormais d'entrer en contact avec l'ensemble des personnes impliquées dans le dossier de la rétractation de l'homme d'affaires franco-libanais, Ziad Takieddine, à l'exception de son époux.
Carla Bruni-Sarkozy est poursuivie pour des faits de « recel de subornation de témoin et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'escroqueries au jugement en bande organisée et en vue de la corruption de personnels judiciaires libanais » concernant cette affaire.
Cette enquête a été ouverte après une étrange volte-face opérée par l'ancien homme de main de Kadhafi, revenant sur les accusations qu’il a toujours portées depuis le début de l’affaire sur le financement libyen présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy et dans laquelle ce dernier est accusé d’avoir reçu 50 millions d’euros versés par le régime libyen.
Mais au cours d’une longue interview accordée à Paris Match en 2020 et qui avait fait grand bruit, Ziad Takieddine avait fini, après des années d’accusations précises sur ledit financement, par livrer un radical changement de témoignage, accusant les magistrats en charge de l’enquête, de l’avoir forcé à mentir pour accuser l'ancien chef de l'Etat.
« Sarkozy n'a pas touché un centime, cash ou pas cash, pour l'élection présidentielle » avait-il affirmé dans les colonnes du magazine.
Des perquisitions ont par ailleurs été menées au domicile de l’ex-conseillère en image officieuse du couple Macron, Michèle Marchand, dite « Mimi Marchand » ainsi que chez le journaliste qui avait mené l’interview.
L’ancien président français (2007-2012) avait très rapidement réagi à la rétractation de Ziad Takieddine via son compte Facebook en annonçant avoir mandaté son avocat pour « déposer une requête en démise en examen et d’engager une procédure pour dénonciation calomnieuse contre Ziad Takieddine dont les précédentes allégations » lui ont « causé un préjudice considérable ».
Nicolas Sarkozy s’était réjoui que « la vérité éclate enfin » et assurait que depuis « sept ans et demi, l’instruction n’a pas découvert la moindre preuve d’un quelconque financement illicite ».
« Jamais il ne m’a remis d’argent, jamais il n’y a eu de financement illégal de ma campagne de 2007 », avait-il martelé dans son message. Il demandait par ailleurs à ce que « les autorités judiciaires fassent la lumière sur les graves accusations portées quant à l’impartialité de certains magistrats ».
Après une enquête de près de 2 ans, sur cette soudaine rétractation, la justice a établi en avril dernier, que pas moins de 608 000 euros ont été mobilisés pour obtenir la volte-face par voie de presse de Ziad Takieddine.
Pour rappel, l'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant et Nicolas Sarkozy sont soupçonnés par la justice française d’avoir reçu plusieurs valises d’argent provenant du régime libyen en 2006 et 2007 et qui auraient permis entre autres, à financer la campagne présidentielle de 2007.
Source: AA