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Les Etats-Unis continuent d'évaluer la livraison de bombes à Israël, en raison de préoccupations concernant leur utilisation possible dans une zone densément peuplée, a déclaré, mardi, le Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
« Comme vous le savez, nous continuons à évaluer une cargaison dont le président Biden a parlé concernant des bombes de 2 000 livres (907 kilogrammes), en raison de nos préoccupations quant à leur utilisation dans une zone densément peuplée comme Rafah », a déclaré Blinken lors d'une conférence de presse tenue à Washington. DC, aux côtés du Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg.
« Tout le reste évolue normalement (...) et, encore une fois, dans l'optique de s'assurer qu'Israël dispose de ce dont il a besoin pour se défendre contre ces multiples défis », a ajouté Blinken.
Ces déclarations interviennent peu après que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a déclaré que Blinken l'avait assuré que l'administration Biden travaillait à la levée des restrictions sur les livraisons d'armes à Israël, dans un contexte de guerre qui a déjà fait plus de 100 000 victimes, morts ou blessés.
Au début du mois de mai, le président Joe Biden a interrompu la livraison d'une cargaison d'armes, comprenant des bombes de 2 000 livres qu'Israël avait précédemment utilisées pour raser de vastes étendues de Gaza. Il a décidé d'interrompre cette livraison en raison de ses préoccupations concernant le projet israélien d'invasion de la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, qui a été mis à exécution malgré les critiques de la communauté internationale.
Biden avait déclaré qu'une invasion de Rafah franchirait une « ligne rouge », mais de hauts responsables américains ont par la suite tenté de faire marche arrière, affirmant que le président n'avait fixé aucune « ligne rouge » à Israël dans le cadre de son offensive contre l’enclave palestinienne assiégée.
Le président américain a été confronté à une vague de protestations dans tout le pays, y compris de la part d'un grand nombre de ses partisans traditionnels, en raison de sa gestion du conflit de Gaza.
Faisant fi d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël s'est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive brutale sur Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Plus de 37 350 Palestiniens ont depuis été tués à Gaza, dont une majorité de femmes et d'enfants, tandis que plus de 85 400 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de la Bande de Gaza sont réduites à l'état de ruines et soumises à un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice, dont la dernière ordonnance a enjoint Tel-Aviv de mettre immédiatement fin à ses opérations à Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient cherché refuge avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.
Source: AA