L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Le Sommet a démontré que la communauté mondiale n'a pas peur de Poutine et, plus largement, des autarcies qui se sont manifestées depuis l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe. Il est tout à fait possible de contrer les ultimatums de Poutine sur la base d'une position forte et consolidée des pays de tous les continents.
L'Ukraine, plus que quiconque, a réussi à réunir à la fois les pays du « Nord global » (l'Occident) et les pays du « Sud global » (l'Afrique, l'Asie, l'Amérique latine) pour discuter des questions de sécurité au sens global du terme. Des questions concernant la sécurité alimentaire et nucléaire (fonctionnement des infrastructures critiques, en particulier la restauration du contrôle de l'Ukraine sur la centrale nucléaire de Zaporijjia) également la sécurité de l'individu (respect des droits de l'homme, en particulier la détention et l'échange de prisonniers ; le retour des enfants enlevés).
Cette approche permet aux pays qui font face aux crises et aux attaques de considérer le format du Sommet suisse comme un modèle de création de conditions-cadres pour l'agresseur, lorsqu'il ne sera plus en mesure de poursuivre la guerre et sera obligé de reculer sous la pression de la communauté internationale. Il s'agit d'un modèle non seulement de survie, mais aussi de développement et d'établissement de nombreux liens diversifiés.
L'organisation en réseau de la société civile, ainsi que les approches novatrices en matière d'armes, de stratégie et de tactique de leur utilisation aident l'Ukraine à résister à la guerre contre un immense empire organisé verticalement. La flexibilité et l'élasticité des contacts bilatéraux et une large participation des représentants internationaux sont particulièrement précieuses dans le contexte de la crise des institutions internationales responsables du maintien de la sécurité mondiale.
Le fait que les conséquences humanitaires de la guerre et de la crise se soient retrouvées au centre de l'attention du Sommet peut également être considéré comme un signe de retour aux normes civilisées de coexistence internationale. Aux normes que Poutine a brutalement violées avec son invasion de l'Ukraine, ayant déclenché un processus de « déshumanisation » comparable aux horreurs du nazisme.
Enfin, le Sommet est un rappel à ceux qui aiment conquérir des territoires appartenant aux autres qu'il s'agit d'une stratégie extrêmement infructueuse et peu rentable au XXIe siècle. La Russie est un « empire patchwork » grandiose, mais cela ne suffit manifestement pas pour entrer dans l'ordre mondial moderne, comme le montre la crise du développement en Russie à la suite des sanctions.
Des liens bilatéraux souples et des alliances locales assurent la stabilité de l'ensemble du système international. Et, comme le montre l'exemple de l'Ukraine, ils peuvent contribuer à la stabilité d'un pays subit d'une agression. Les autorités ukrainiennes et la diplomatie de ce pays l'ont bien compris et c'est pourquoi elles ont réussi à organiser un Sommet d'une telle ampleur.
Le Sommet a montré la diversité des opportunités pour des différents pays. Pour l'Europe, la réunion a été l'occasion de démontrer sa position consolidée et d'exprimer son soutien à l'Ukraine en tant qu'État respectant les règles occidentales civilisées. Pour les pays du « Sud global », c'était l'occasion d'actualiser leurs problèmes sur l’arène internationale, prouvant que les voix des peuples d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine sont très importantes pour l'établissement d'un nouvel ordre mondial juste.
Pour les organisations internationales dont la réputation a été ternie par la guerre de Poutine, le Sommet est devenu une « bouée de sauvetage », leur permettant de s'impliquer dans l'agenda urgent de l'aide aux civils et de la reconstruction de l'Ukraine.
L'Ukraine, assiégée par l'armée de Poutine, a une fois de plus déclaré que, malgré toutes les intrigues du Kremlin, elle était et restait un sujet de la politique mondiale, un État souverain aspirant à une paix juste, au développement et au bon voisinage avec les pays de tous les continents.
Source: aktualnezpravodajstvi.cz