Lors d'un entretien tenu à huis clos, lundi, le Secrétaire d'Etat Antony Blinken a déclaré au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu que l'administration Biden et d'autres leaders mondiaux non spécifiés « soutiendront » la proposition d'accord de cessez-le-feu présentée par le Président Joe Biden.

Au cours de ses entretiens avec Netanyahu à Jérusalem, Blinken « a souligné l'engagement sans faille des États-Unis à garantir la sécurité d'Israël, notamment en veillant à ce que les événements du 7 octobre ne se répètent jamais », faisant référence à l'attaque transfrontalière menée à cette date par le Hamas, et qui aurait fait quelque 1 200 morts israéliens. Au cours de son offensive de plusieurs mois sur Gaza, Israël a depuis tué plus de 37 000 palestiniens.

« Le Secrétaire d'État a informé le Premier ministre des efforts diplomatiques en cours pour planifier la période post-conflit, en soulignant l'importance de ces efforts pour assurer la paix, la sécurité et la stabilité à long terme pour les Israéliens et les Palestiniens », a déclaré le porte-parole Matthew Miller dans un communiqué.

« Le Secrétaire d'État Blinken a également souligné l'importance d'éviter que le conflit ne se propage », a-t-il ajouté.

La proposition en trois phases prévoit la mise en œuvre immédiate d'un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza assiégée, la libération progressive des prisonniers et le retrait des forces israéliennes de l'enclave en grande partie détruite. La reconstruction commencerait également dans le cadre d'un processus qui, selon les responsables américains, prendrait jusqu'à cinq ans.

Samedi, l'armée israélienne a libéré quatre prisonniers lors d'une opération militaire dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la Bande de Gaza.

Au moins 274 Palestiniens ont été tués et 700 autres blessés lors du bombardement du camp, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.

Depuis le 7 octobre dernier, plus de 37 100 Palestiniens ont été tués à Gaza, dont une majorité de femmes et d'enfants, et près de 84 700 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de la Bande de Gaza sont réduites à l'état de ruines et soumises à un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.

Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice, laquelle, dans sa dernière ordonnance, a enjoint Tel-Aviv de mettre immédiatement fin à ses opérations dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés pour échapper à la guerre avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.

Source: AA