L'Allemagne a appelé, jeudi, à l'ouverture d'une "enquête approfondie" sur un bombardement israélien contre une école appartenant à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa) dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, entraînant la mort d'au moins 40 Palestiniens.

En réponse à une question d’Anadolu concernant l’attaque, un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré : "Nous avons été horrifiés par les informations faisant état d’un certain nombre de morts, en particulier de femmes et d’enfants, au cours d’une opération militaire qui a pris pour cible une école de l’Unrwa".

Le porte-parole a expliqué qu'"un certain nombre de personnes déplacées ont cherché refuge et protection dans l'école ciblée".

Il a souligné que "les écoles et les locaux de l'ONU ont besoin d'être protégés".

Le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a souligné que "l'incident doit faire l'objet d'une enquête approfondie".

Plus tôt jeudi, le commissaire de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa), Philippe Lazzarini, a déclaré sur la plateforme X : "Nous vivons un nouveau jour horrible à la suite des bombardements israéliens contre une école abritant 6 000 personnes déplacées".

"Cette fois à Nuseirat, les forces israéliennes ont lancé une attaque sans avertir les déplacés ni l'Unrwa, notant que l'attaque a coûté la vie à 35 personnes (au moins) et en a blessé plusieurs autres", a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, le bureau des médias gouvernementaux dans la bande de Gaza a annoncé jeudi que le nombre de "morts" palestiniens était passé à 40 à la suite du massacre commis par l'armée israélienne à l'aube en visant une école abritant des déplacés à Gaza.

Le bureau du gouvernement a déclaré dans un communiqué : "Parmi les victimes se trouvaient 14 enfants et 9 femmes, en plus de 74 blessés parmi les déplacés, dont 23 enfants et 18 femmes".

La guerre israélienne contre Gaza, qui est sur le point d'entrer dans son neuvième mois, a fait plus de 119 000 morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et environ 10 000 disparus dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des dizaines de personnes.

Israël poursuit cette guerre, ignorant une résolution du Conseil de sécurité exigeant qu'il cesse immédiatement les combats et les ordres de la Cour internationale de justice de cesser son attaque contre Rafah et de prendre des mesures immédiates pour prévenir les actes de "génocide" et "améliorer la situation humanitaire dans l'enclave palestinienne".

Source: AA