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- Le 22 Novembre 2024
Le chef du bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Unocha), Martin Griffiths, a déclaré ce mardi qu'il avait le sentiment d'avoir quitter son poste avant d’avoir terminer sa mission.
‘’Nous n'avons pas réussi à mettre fin aux conflits’’, a regretté le diplomate britannique, lors de sa dernière conférence de presse tenue lundi à New York, avant de présenter sa démission fin juin courant.
Martin Griffiths a expliqué que 300 millions de personnes dans le monde ont besoin d'une aide humanitaire soulignant que la somme nécessaire pour financer cette aide est de 49 milliards de dollars.
Il a indiqué qu’il manque toujours 41 milliards de dollars, sur les 49 milliards dont l’Onu estime avoir besoin, déclarant : ‘’La situation n’a jamais été aussi difficile.’’
Le haut responsable onusien a expliqué que certaines crises sur la scène internationale restent à l'ordre du jour pendant une longue période, alors qu'une nouvelle crise en éclipse une autre, faisant observer que lorsqu'il a pris ses fonctions en 2021, l'accent était mis sur l'Éthiopie, puis sur l'Afghanistan, et avec le début de la guerre en Ukraine, ce conflit a accaparé toute l’attention du monde.
Martin Griffiths a ensuite fait observer que la situation aussi bien au Soudan, qu’à Gaza a dominé l’agenda international, ajoutant que la situation politique et humanitaire dans des pays comme la Syrie, Haïti et le Yémen, est toujours préoccupante.
Il a souligné que la situation actuelle à l’échelle internationale est pire que celle qui prévalait à sa nomination à son poste de chef humanitaire de l’Onu en 2021.
Martin Griffiths a souligné, par ailleurs, que l'accord céréalier de la mer Noire, dans lequel la Türkiye s’est impliquée pleinement avec son rôle de médiateur, représente une victoire pour la diplomatie humanitaire, déclarant : ‘’Cet accord peut démontrer que les ennemis peuvent s’unir pour le bien du monde.’’
Évoquant l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, Griffiths a affirmé : ‘’nous n’allons pas abandonner Gaza, mais le processus actuel ne donne pas les résultats escomptés.’’
Le diplomate britannique a indiqué, en ce sens, que le taux de malnutrition chez les enfants de Gaza est en hausse.
‘’Que se passera-t-il si vous ne donnez pas suffisamment de nourriture aux gens ? Ils vont tomber malade avant de mourir’’, a-t-il déclaré.
Martin Griffiths a indiqué que la priorité devrait être donnée à l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza plutôt qu'à l'entrée de produits du secteur privé, soulignant que les Gazaouis n'ont pas l'argent nécessaire pour acheter ces produits.
Il a réitéré par ailleurs la nécessité d'adopter une ‘’position plus ferme’’ contre l'impunité pour l’empêcher de perdurer.
Source: AA