Le 34e sommet des chefs d'Etat de l'Union africaine s'ouvre ce samedi (06.02.2021). La réunion annuelle de deux jours se tient à distance en raison de la pandémie de coronavirus. Le continent recense environ 3.627.000 cas positifs selon des chiffres publiés par le Centre de contrôle des maladies (CDC)Cette crise sanitaire s'ajoute aux conflits qui se poursuivent sur le continent. L'Ethiopie, pays où se trouve le siège de l'Union africaine, connait pour sa part un conflit armé dans la province du Tigré. Pourtant, les dirigeants africains se sont fixés comme objectif de discuter lors de ce sommet des arts, de la culture et du patrimoine comme "leviers pour construire l'Afrique que nos ambitions", lit-on sur le site de l'organisation panafricaine.
Koffi Kouakou : "Il y a des sujets plus urgents"
Il est important de discuter des arts, la culture et du patrimoine, estime Koffi Kouakou. Même si ce chercheur à l'Université de Johannesburg soutient qu'il y a d'autres urgences. "Des sujets tels que la réforme des organes de l'Union africaine, la riposte de l'Afrique face à la pandémie de coronavirus et le choix de dirigeants capables de développer le continent sont autant d'urgences", estime le spécialiste des questions africaines. Koffi Kouakou s'estime "peu convaincu" par le thème fixé pour ce 34e sommet annuel de l'Union africaine.
Lors de ce sommet, les dirigeants africains devraient élire le président de la Commission de l'Union africaine.
L'actuel président, Moussa Faki Mahamat, est seul candidat en lice. Mais il devra réunir les 2/3 de suffrages. Par ailleurs, le Nigérian Bankole Adeoye est perçu comme le favori pour prendre la tête de la super Commission regroupant les Affaires politiques et le département Paix et sécurité de l'Union africaine.