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- Le 22 Novembre 2024
La rapporteure des Nations unies sur la Palestine, Francesca Albanese, a souligné lundi que le bombardement israélien ayant visé un camp de personnes déplacées dans la ville de Rafah constitue un "défi flagrant à la loi et à l'ordre international", appelant à sanctionner Tel-Aviv pour mettre fin au "génocide".
Dimanche soir, des dizaines de Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tués et blessés dans un bombardement israélien visant les tentes de personnes déplacées dans la région de Tal al-Sultan, au nord-ouest de Rafah.
Sur la plateforme X, Albanese a écrit : "Encore plus d’horreur à Gaza. Les forces d’occupation israéliennes ont bombardé un camp de Palestiniens déplacés à Rafah, provoquant l’incendie de tentes en plastique et brûlant tragiquement des personnes vives".
Elle a souligné que "cette cruauté, ainsi que le défi flagrant porté au droit et à l'ordre international, sont inacceptables".
Le bombardement a visé une zone censée être sûre et sans avertir ses habitants ni demandé l'évacuation des personnes déplacées. Il est intervenu deux jours après que la Cour internationale de Justice a émis un ordre d'arrêter immédiatement l'attaque terrestre israélienne sur Rafah.
"Le génocide à Gaza ne prendra fin sans pression extérieure", a-t-elle averti.
Et de poursuivre, "Israël devrait être sanctionné et tenu pour responsable de ses actions devant la justice. Il faut également suspendre les accords économiques à savoir les partenariats et les investissements, ainsi que sa participation aux forums internationaux".
Depuis le 6 mai, Israël a entamé une offensive terrestre contre Rafah s’emparant du côté palestinien du point de passage terrestre séparant Rafah de l'Égypte. L’opération israélienne a causé la fermeture du poste-frontière interdisant le passage des blessés pour recevoir des soins et l'entrée de l'aide humanitaire qui est déjà bien rare.
L'attaque israélienne a contraint au moins 810 000 Palestiniens à fuir Rafah, qui accueille environ 1,5 million de personnes, dont environ 1,4 million de déplacés qui ont fui d'autres régions de la bande de Gaza.
Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène sa guerre brutale contre la bande de Gaza, qui a fait plus de 116 000 morts et blessés Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus d’environ 10 000 disparus, sur fond d’énormes destructions et d’une famine qui a déjà coûté la vie à plusieurs enfants et personnes âgées.
Israël ignore une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU stipulant un cessez-le-feu immédiat, ainsi que la demande d’émission de mandats d’arrêt internationaux de la Cour pénale internationale contre son Premier ministre et son ministre de la Défense pour leur responsabilité dans les “crimes de guerre“ et les “crimes contre l’humanité“ commis à Gaza.
Pour la 18ᵉ année consécutive, Israël mène un siège de la bande de Gaza, et la guerre qui en est à son 8ᵉ mois a contraint environ 2 millions de ses habitants, sur une population totale d’environ 2,3 millions de Palestiniens, à fuir leurs résidences dans des conditions catastrophiques, dans un contexte de grave pénurie de nourriture, d’eau et de médicaments.
Source: AA