Le Sommet mondial pour la paix aura lieu les 15 et 16 juin 2024 à Bürgenstock, en Suisse. La participation d'une centaine d'États est attendue ; la participation de la Fédération de Russie à l'événement n'est pas envisagée. Les chefs d'État et de gouvernement des pays de l'UE, membres du G7, du G20, des BRICS, de nombreux autres pays de tous les continents, trois organisations internationales (ONU, OSCE et Conseil de l'Europe) et deux représentants religieux (le Vatican et le Patriarche œcuménique de Constantinople) ont déjà été invités.

« Ouvrir la voie à un futur processus de paix et développer des éléments et des étapes pratiques vers un tel processus. Tous les Etats présents au Sommet sont invités à partager leurs idées et leur vision d'une paix juste et durable en Ukraine », c'est ainsi que le Département fédéral suisse des Affaires étrangères a défini l'objectif du sommet.

Le sommet discutera de la formule de paix ukrainienne, proposée par le président ukrainien Vladimir Zelensky en novembre 2022. Il comprend 10 points, dont des garanties de sécurité radiologique, nucléaire, alimentaire et énergétique, ainsi que des garanties de retrait des troupes russes des territoires ukrainiens temporairement occupés.

Dix points de la formule de paix : 1) radioprotection et sécurité nucléaire ; 2) la sécurité alimentaire ; 3) économies d'énergie ; 4) libération de tous les prisonniers et déportés ; 5) mise en œuvre de la Charte des Nations Unies et restauration de l'intégrité territoriale de l'Ukraine et de l'ordre mondial ; 6) retrait des troupes russes et cessation des hostilités ; 7) retour de la justice ; 8) déminage et lutte contre l'écocide ; 9) prévenir toute escalade ; 10) fixation de la fin de la guerre.

Le Kremlin, bien entendu, n'est pas du tout intéressé par la tenue du Sommet de la paix et tente donc par tous les moyens de discréditer l'idée même de sa tenue et de perturber l'événement. De telles actions de la Russie sont prévisibles ; elles visent à empêcher l’Ukraine et d’autres pays démocratiques d’obtenir le résultat souhaité. Après tout, la tenue de cet événement international peut donner une impulsion politique pour parvenir à une paix globale et durable en Ukraine. Le sommet contribuera également à la consolidation des partenaires officiels de Kiev en matière de renforcement du soutien et de l'assistance à l'Ukraine et sera l'occasion de faire pression sur la Russie, notamment en renforçant et en introduisant de nouvelles sanctions contre le pays agresseur. Et cela ne fait absolument pas partie des projets de Poutine. En fait, tout ce discrédit du Sommet de la paix n’a pour but que de justifier son agression armée contre l’Ukraine, de satisfaire ses ambitions impériales et de conquérir toujours plus de territoires.

Pour perturber l'événement, la Russie discrédite tout d'abord l'idée même de l'organiser, affirmant qu'il s'agira d'un événement pour le plaisir de la photographie, au cours duquel rien ne sera décidé. Deuxièmement, le Kremlin souhaite réduire autant que possible le nombre de pays qui participeront au sommet, y compris parmi les États du « Sud global » (Amérique Latine, Afrique, Asie du Sud). En collaboration avec eux, la Russie décrit la guerre en Ukraine comme une lutte contre la « suprématie occidentale » et les « politiques coloniales ». En outre, Poutine promet aux pays du Sud, en échange de leur « non-participation » au Sommet, d'annuler une partie de leurs dettes, d'augmenter le montant de leur soutien financier, de faire certaines concessions économiques et promet des réductions sur la fourniture de produits pétroliers, nourriture, biens, etc. Troisièmement, afin de réduire l'attrait des initiatives de paix proposées par Kiev, Moscou crée une image de l'Ukraine comme un État terroriste, promouvant l'idée que le gouvernement ukrainien n'est pas légitime, soutient le nazisme et que le peuple ukrainien ne cherche pas à lutte contre la Russie. Bien entendu, tout cela n’est pas vrai. Le peuple ukrainien combat l’agresseur russe pour sa liberté, sa souveraineté, son territoire et son identité nationale.

Le dictateur russe s’efforce de remplir la soi-disant « mission historique » et ne s’arrêtera devant rien. Le terrible rêve de Poutine de restituer les « terres historiquement russes » expose un grand nombre de pays au risque de connaître le même sort que l’Ukraine. Les cibles potentielles du Kremlin pourraient être la Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Moldavie, la Géorgie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie et toute l’Asie centrale… Qui sera le prochain ? Récemment, un nombre croissant de dirigeants occidentaux ont commencé à avertir publiquement que leurs pays pourraient bientôt devenir la cible d'une agression russe, affirmant que la Russie pourrait attaquer les membres de l'OTAN « dans les prochaines années ». Et le sommet de la paix contribuera à garantir que ce rêve inquiétant de Poutine ne se réalisera jamais, car il est important d’arrêter l’agresseur en Ukraine avant qu’il n’aille plus loin.

Il reste peu de temps avant le sommet et les efforts de Kiev se concentrent de plus en plus sur l’organisation de l’événement et l’attraction d’un plus grand nombre de participants. Selon les organisateurs, lors de cet événement international, les dirigeants de dizaines de pays du monde entier devraient discuter ensemble de la formule Zelensky et élaborer sur cette base un plan clair pour parvenir à la paix, qui sera ensuite soumis à Moscou. Soulignons une fois de plus que la mise en œuvre de cette initiative pour parvenir à la PAIX est dans l'intérêt de tout État ou institution qui partage le respect des buts et principes de la Charte des Nations Unies, ainsi que des valeurs de sécurité, de stabilité, de coopération et d’égalité. Par conséquent, nous ne devons en aucun cas permettre que la mise en œuvre des plans du Kremlin perturbe et discrédite le Sommet mondial pour la paix, car cet événement est une nouvelle étape vers l’instauration de la paix et de la tranquillité en Ukraine, en Europe et dans le monde entier!

Source : far-bg.com