L'Égypte rejette le déplacement des Palestiniens et dit œuvrer à un cessez-le-feu à Gaza

Le président égyptien Abdel-Fattah El-Sissi a réitéré, mercredi, le rejet par son pays de tout déplacement forcé de Palestiniens, affirmant que le Caire œuvrait à parvenir à un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza.

"La position de l'Égypte a toujours été claire : elle rejette tout déplacement de Palestiniens de leurs terres vers le Sinaï ou toute autre région, afin de préserver la cause palestinienne et de protéger la sécurité nationale de l'Égypte", a-t-il déclaré lors d'un discours prononcé à l'occasion de l'anniversaire de la libération du Sinaï.

L'Égypte s'oppose à une attaque israélienne au sol contre Rafah, à l'extrémité sud de la Bande de Gaza, où plus de 1,4 million de Palestiniens se sont réfugiés pour échapper à l'offensive qu'Israël mène actuellement contre l'enclave.

Le Caire craint que toute offensive israélienne contre Rafah ne pousse des milliers de Palestiniens vers la péninsule du Sinaï, à la frontière de la Bande de Gaza.

El-Sissi a déclaré que son gouvernement œuvrait à l'instauration d'un cessez-le-feu à Gaza, à l'acheminement de l'aide humanitaire et à l'avancement des efforts visant à créer un État palestinien indépendant.

"L'Égypte est soucieuse du maintien de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement dans la région afin de servir au mieux les intérêts de sa population", a ajouté le chef de l'État égyptien.

Israël mène une offensive brutale contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre dernier, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, attaque qui aurait fait près de 1 200 morts parmi les Israéliens, selon Tel Aviv.

Depuis lors, plus de 34 300 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et 77 300 autres blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Quelque six mois après le début de la guerre israélienne, de vastes pans de Gaza sont en ruines, poussant 85 % de la population de l'enclave à se déplacer à l'intérieur du territoire, sur fond de blocus paralysant visant les denrées alimentaires, l'eau potable et les médicaments, d'après les Nations unies.

Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide. Une ordonnance rendue en janvier a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.

Source: AA

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