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Le ministère mauritanien des Affaires étrangères a convoqué, dans la soirée du samedi, l'ambassadeur du Mali à Nouakchott, Mohamed Dibassy, en signe de protestation contre des actes d'agression subis par des Mauritaniens à l'intérieur du territoire malien.
Le ministère a expliqué dans un communiqué avoir convoqué l'ambassadeur du Mali pour protester contre les "attaques répétées" ciblant des membres de la communauté mauritanienne au Mali.
"Cette convocation intervient après les avertissements lancés par le gouvernement suite aux agressions contre les Mauritaniens au Mali", a indiqué le ministère.
La même source a expliqué, en ce sens, que "cette situation inacceptable perdure malgré les alertes la Mauritanie a lancées en raison de tous ces incidents similaires''.
Le ministère a, également, indiqué avoir informé l'ambassadeur que le gouvernement mauritanien attend que son homologue malien fournit des explications sur ces événements ''douloureux''.
De son côté, le ministre mauritanien de la Défense, Ould Sidi, a également remis, samedi soir, un message officiel, du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani au chef de l'autorité de transition au Mali, Assimi Goita, pour les mêmes incidents.
Il n'y a eu aucun commentaire immédiat de la part des autorités maliennes à ce sujet, mais elles avaient déjà annoncé avoir ouvert des enquêtes au sujet de ces agressions.
De temps à autre, les médias mauritaniens font état d'attaques de l'armée malienne contre des citoyens mauritaniens à l'intérieur du territoire malien.
Le 8 avril, les médias mauritaniens ont rapporté que des ressortissants mauritaniens ont été blessés à la suite d'un raid mené par l'armée malienne, accompagnée des forces du groupe russe ''Wagner'', dans le village de ''Fassala'', à l'extrême est de la Mauritanie, alors qu'elle poursuivait des combattants du ''Mouvement Azawad'' réclamant la sécession.
La Mauritanie et le Mali partagent des frontières terrestres qui sont les plus longues de la région, totalisant 2 237 km, dont la plupart sont situées dans un vaste désert aride.
De nombreuses organisations qualifiées d'extrémistes opèrent le long des frontières des deux pays, dont Al-Qaïda au Maghreb.
Source: AA