Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le gouvernement togolais a décidé d’interdire les trois jours de manifestations prévues par plusieurs partis de l’opposition et la société civile togolaise les 11, 12 et 13 avril contre « la réécriture d’une nouvelle Constitution par une assemblée nationale dont le mandat a expiré ».
Le colonel Hodabalo Awaté, ministre togolais de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, vient d’informer les organisateurs dans une lettre réponse à celle l’informant de la tenue de ces manifestations, que lesdites manifestations sont interdites.
L’information a été confirmée à Anadolu par Eric Dupuy, porte-parole de l’Alliance Nationale pour le Changement de Jean Pierre Fabre, l’ex-chef de file de l’opposition togolaise, et l’un des organisateurs de ces manifestations.
« Nous avons reçu une correspondance du ministre de l’Administration territoriale interdisant les manifestations que nous prévoyons sur les 11, 12 et 13 avril. Nous avons aussitôt adressé une lettre réponse au ministre de l’Administration territoriale lui signifiant que la loi qui organise les manifestations dans notre pays ne lui donne pas l’autorisation d’interdire la manifestation que nous organisons », a confié à Anadolu Eric Dupuy, joint au téléphone.
« Au demeurant, ce qu’il peut faire, c’est de nous formuler des observations sur les itinéraires et autres, ce que nous serons en droit de commenter », a-t-il ajouté.
Peu de temps avant, C’est Me Paul Dodzie Apévon, président des Forces Démocratiques pour la République (FDR), l’un des partis de l’opposition, organisateur des manifestations, qui a rendu publique l’information sur l’interdiction de cette manifestation de trois jours. Intervenant sur une radio privée de la capitale togolaise, il a affirmé que « l’opposition togolaise ne se laissera pas faire ».
« On fera tout pour que ces manifestations aient lieu… Nous ne partons pas avec l’idée d’affronter qui que ce soit. Mais nous sommes dans une République. Nous avons le droit même si eux, ils sont en train d’aller sensibiliser, nous qui ne sommes pas d’accord nous avons le droit de dire notre non à travers des manifestations que nous organisons, c’est ça la République », a-t-il dit.
De sources proches du ministère, nous apprenons que le ministre de l’Administration territoriale pourrait rencontrer les leaders de l’opposition avant la fin de cette journée du 09 avril au sujet de ces manifestations, le mercredi étant un jour férié.
Pour rappel, dans la nuit du 25 au 26 mars, les députés à l’Assemblée ont voté une nouvelle loi constitutionnelle qui change le régime du pays, passant du semi-présidentiel au parlementaire donnant toute l’autorité de la gouvernance à un président du conseil des ministres élu par les députés.
La loi est contestée dans la forme et dans le fond par l’opposition et la société civile. Même la conférence des évêques du Togo a appelé le Président Faure Gnassingbé à ne pas la promulguer. Ce dernier a ensuite demandé aux députés d’ouvrir le dialogue autour de la loi pour une seconde lecture.
Les députés ont entamé à cet effet depuis ce lundi, trois jours de consultations et d’écoute des populations au sujet de cette loi à travers les 39 préfectures du pays
Source: AA