Le Hezbollah affirme avoir tué et blessé plusieurs soldats israéliens lors de l'attaque d'un poste militaire

Le groupe de résistance libanais Hezbollah a déclaré, lundi, que plusieurs soldats israéliens avaient été tués ou blessés lors d'une attaque visant leur rassemblement près d'un poste militaire dans le nord d'Israël.

Le Hezbollah a déclaré, dans un communiqué, qu'après avoir surveillé avec précision les mouvements des soldats israéliens, les combattants du groupe libanais les ont attaqués à l'aide d'obus d'artillerie près du poste militaire de Hanita, dans le nord d'Israël.

Dans un communiqué séparé, le Hezbollah a déclaré que ses combattants ont bombardé les sites de l'armée israélienne à Ruwaisat Al-Alam et Zebdine dans les fermes libanaises occupées de Shebaa.

Le Hezbollah a également déclaré avoir mené une frappe aérienne précise "à l'aide d'un drone" pour cibler la base navale de l'armée israélienne à Ras al-Naqoura.

L'armée israélienne n'a pas encore commenté les déclarations du Hezbollah.

Le groupe Hezbollah a déploré, lundi, la mort de deux combattants lors d'affrontements avec les forces israéliennes à la frontière entre le Liban et Israël.

Ces nouveaux décès portent à 272 le bilan des pertes du Hezbollah lors d'affrontements avec les forces israéliennes, depuis le 8 octobre 2023, selon un décompte d'Anadolu.

La tension est à son comble le long de la frontière entre le Liban et Israël, avec des échanges de tirs intermittents entre les forces israéliennes et le Hezbollah. Il s'agit des affrontements les plus meurtriers depuis que les deux parties se sont livrées à une véritable guerre en 2006.

Cette escalade intervient sur fond d’offensive militaire meurtrière israélienne contre la Bande de Gaza, depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens auraient été tués, selon les autorités de Tel-Aviv.

Depuis lors, 33 207 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et quelque 75 933 autres ont été blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires palestiniennes.

La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans le cadre d'un blocus paralysant visant la plupart des denrées alimentaires, l'eau potable et les médicaments, faisant planer le spectre de la famine sur la population de l'enclave, tandis que 60 % des infrastructures ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour ''crime de génocide''. Dans une ordonnance rendue le 26 janvier 2024, la CIJ a enjoint Tel Aviv de mettre un terme à ses agissements à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.

Dans une seconde ordonnance indiquant des mesures conservatoires additionnelles, rendue le 28 mars 2024, la CIJ a exhorté Israël à prendre "sans délai" des mesures pour assurer "l'acheminement sans entrave" de l'aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l'eau, du carburant et des fournitures médicales. La Cour internationale de justice a déclaré que "les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement confrontés à un risque de famine [...] mais que la famine est bel et bien là."

Source: AA

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