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- Le 22 Novembre 2024
Un sondage d'opinion a révélé, dimanche, que la majorité des Israéliens pensent que le Premier ministre Benyamin Netanyahu "gère mal la guerre contre la Bande de Gaza."
Le sondage, dont les résultats ont été publiés, dimanche, par la Société de radiodiffusion publique (KAN), a indiqué que "68 pour cent des Israéliens pensent que Netanyahu gère mal la guerre contre Gaza, tandis que 29 pour cent estiment que sa gestion est satisfaisante, et que 3 pour cent ne se prononcent pas".
Le sondage indique que 45 % des Israéliens tiennent Netanyahu pour responsable des événements du 7 octobre dernier, tandis que 35 % d'entre eux tiennent la direction de l'armée pour responsable, et 3 % imputent cette responsabilité au ministre de la défense Yoav Galant, le reste n'ayant pas souhaité répondre.
Selon le sondage, 42 % des Israéliens ont appelé Netanyahu à démissionner immédiatement à la suite des événements du 7 octobre, alors que 29 % ont estimé qu'il devrait démissionner, mais seulement après la fin de la guerre, tandis que seulement 21 % pensent qu'il devrait rester à son poste malgré lesdits événements.
Des milliers d'Israéliens manifestent quotidiennement dans tout le pays, exigeant des élections anticipées, la démission du gouvernement de Benyamin Netanyahu et la conclusion d'un accord d'échange de prisonniers.
Les familles des prisonniers israéliens détenus dans la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre dernier, accusent Netanyahu d'entraver les efforts visant à conclure un accord d'échange, faisant passer ses intérêts politiques avant toute autre considération.
Le Qatar, l'Égypte et les États-Unis poursuivent leurs efforts dans le but de parvenir à un accord d'échange de prisonniers et à une deuxième trêve entre le mouvement de résistance palestinien Hamas et Israël, après la première trêve d’une semaine conclue en décembre 2023 et qui s'est traduite par un échange de prisonniers et l'entrée d'une aide limitée dans la Bande de Gaza.
Tel-Aviv détient au moins 9 100 prisonniers palestiniens dans ses geôles, tandis que le nombre de prisonniers israéliens détenus à Gaza est estimé à 134. Le Hamas a toutefois annoncé que 70 d'entre eux avaient été tués lors des bombardements israéliens contre l’enclave assiégée.
Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens auraient été tués, selon les autorités de Tel-Aviv.
Depuis lors, 33 175 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et quelque 75 886 autres ont été blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires palestiniennes.
La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans le cadre d'un blocus paralysant visant la plupart des denrées alimentaires, l'eau potable et les médicaments, faisant planer le spectre de la famine sur la population de l'enclave, tandis que 60 % des infrastructures ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.
Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour ''crime de génocide''. Dans une ordonnance rendue le 26 janvier 2024, la CIJ a enjoint Tel Aviv de mettre un terme à ses agissements à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.
Dans une seconde ordonnance indiquant des mesures conservatoires additionnelles, rendue le 28 mars 2024, la CIJ a exhorté Israël à prendre "sans délai" des mesures pour assurer "l'acheminement sans entrave" de l'aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l'eau, du carburant et des fournitures médicales. La Cour internationale de justice a déclaré que "les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement confrontés à un risque de famine [...] mais que la famine est bel et bien là."
Source: AA