Gaza: La Rapporteure de l'ONU réitère son appel pour des "actions concrètes" contre la ''violence génocidaire'' d'Israël

La Rapporteure spéciale des Nations Unies pour les Territoires palestiniens, a réitéré son appel à la communauté internationale pour des « actions concrètes » contre Israël, qu'elle accuse de « génocide » à Gaza.

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux de l'ONU, Francesca Albanese a souligné la nécessité d'agir rapidement et d'imposer un « embargo sur les armes » vendues à Tel Aviv, ainsi que des « sanctions économiques, politiques et diplomatiques ».

« C'était avec un cœur très lourd que j'ai enquêté sur ce qui se passe à Gaza depuis près de six mois : le meurtre de masse, l'infliction de dommages corporels et mentaux, et la création de conditions rendant la vie impossible, c'est la réalité choquante à Gaza et les traumatismes de cette dévastation hantera les futures générations », a-t-elle déploré.

« Par-dessus tout, la découverte la plus marquante de mon enquête est qu'Israël a utilisé un camouflage humanitaire, a intentionnellement faussé des parties du droit humanitaire international, tel que la proportionnalité, les mesures de précaution, la distinction, pour justifier sa violence génocidaire contre la population palestinienne », a ajouté Albanese.

- Rapport présenté au conseil des droits de l'homme

Pour rappel, dans un rapport publié le 26 mars, la Rapporteure spéciale des Nations Unies pour les Territoires palestiniens a exprimé de vives préoccupations lors d'une session du Conseil des droits de l'homme à Genève. « Le nombre effrayant de morts, les dommages irréparables infligés aux survivants, la destruction systématique de tout ce qui est nécessaire à la vie à Gaza – des hôpitaux aux écoles, des maisons aux terres arables – et les préjudices particuliers infligés à des centaines de milliers d'enfants, et aux femmes enceintes et jeunes mères – ne peuvent être interprétés que comme constituant une preuve prima facie de l'intention d'Israël de détruire systématiquement les Palestiniens en tant que groupe », a déclaré Albanese, faisant état d'un « génocide » des Palestiniens de la bande de Gaza.

Dans son rapport, elle indique que les actions et les schémas de violence d'Israël dans son offensive sur Gaza, associés à une rhétorique déshumanisante de hauts responsables israéliens, suggèrent que le « seuil du génocide a été franchi ». « Depuis le 7 octobre, Israël a tué plus de 32 333 Palestiniens, dont plus de 13 000 enfants. Plus de 12 000 sont présumés morts sous les décombres et 74 694 blessés, nombreux avec des blessures changeant leur vie », avait-elle précisé, en faisant référence aux bilans les plus récents.

Elle décrit également un « traumatisme collectif incalculable qui sera ressenti pendant des générations ». Albanese critique le discours anti-palestinien, affirmant que « des appels à l'annihilation violente émanant de responsables israéliens de haut rang, visant les soldats en service, constituent des preuves convaincantes d'encouragements explicites et publics à commettre un génocide ».

Le rapport conclut que les dirigeants exécutifs et militaires israéliens et leurs soldats ont intentionnellement déformé les règles fondamentales du droit humanitaire international — distinction, proportionnalité et précaution — pour légitimer la violence génocidaire contre le peuple palestinien. « En redéfinissant les catégories de boucliers humains, d'ordres d'évacuation, de zones sûres, de dommages collatéraux et de protection médicale, Israël a utilisé leurs fonctions protectrices comme un 'camouflage humanitaire' pour dissimuler sa campagne génocidaire », déclare Albanese.

Ce rapport appelle le monde à veiller à ce qu'Israël et les États tiers respectent leurs obligations non dérogeables en vertu de la Convention sur le génocide, pour éviter de nouvelles pertes de vie et garantir une pleine responsabilité, tant sur le plan de la responsabilité criminelle individuelle que de la responsabilité des États.

Source: AA

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