Tchad : le parti d'opposition GCAP annonce que son candidat participera de "gré ou de force" à la Présidentielle

À la suite de l’invalidation de la candidature de leur candidat Nasour Ibrahim Neguy Koursami par le Conseil constitutionnel tchadien et l’annonce de sa poursuite en justice pour faux et usage de faux, le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP-parti d’opposition) a rejeté lors d’un point de presse tenu vendredi cette décision et annoncé que son candidat allait participer à la prochaine présidentielle « de gré ou de force ».

Le GCAP s’interroge, notamment, sur le rôle du Conseil constitutionnel. Pour le porte-parole du Groupe, Max Kemkoye, “le Conseil constitutionnel n’est ni une juridiction d’instruction, ni une juridiction administrative, ni une juridiction de jugement pour requérir l’ouverture d’une enquête aux fins de poursuite d’un citoyen.”, rapporte le site "Tchadinfo"

S'agissant de la question de triple nationalité de leur candidat, le GCAP ne dément pas. Cependant, son porte-parole a souligné qu'aucun doute ne place sur l’authenticité de la nationalité tchadienne de ce dernier.

Enfin, le porte-parole du GCAP, Max Kemkoye rappelle les dispositions de l’article 157 du code électoral : « Toute candidature rejetée est notifiée à l’intéressé par une lettre avec accusé de réception dans un délai de 10 jours à compter de la date de réception par le Conseil constitutionnel.» Mais, d’après lui, leur candidat Nasour n’a reçu aucune notification du rejet de sa candidature comme prévoit la loi, indique le média tchadien.

“Comme tel, le GCAP relève pour le mentionner publiquement à partir d’aujourd’hui que Nasour demeure toujours le candidat de plein droit et va concourir de gré ou de force aux élections présidentielles du 06 mai 2024”, a déclaré Max Kemkoye, cité par Tchadinfo.

Le 24 mars dernier, le Conseil constitutionnel tchadien a invalidé les candidatures de dix opposants parmi lesquels figure Nassour Koursami

Seules dix candidatures à l’élection présidentielle ont été retenues par le Conseil constitutionnel notamment celles du chef de l’État, Mahamat Idriss Déby Itno et du Premier ministre Succès Masra.

Source: AA

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