Philippines: Le bilan de la tempête tropicale Trami s'élève à 97 morts
- Le 28 Octobre 2024
La période actuelle de crise sanitaire est marquée par d’intenses campagnes de désinformation russes et chinoises, écrit La Libre dans son édition de samedi, s’appuyant sur des informations provenant du Service général du renseignement et de la sécurité (SGRS).
« On a vu beaucoup de choses » venant de Russie et de Chine, a confié à La Libre la major Nathalie Ketelslegers, spécialiste en désinformation au SGRS. La spécificité des messages pilotés par la Russie, c’est la division. « Ils sont toujours anti-quelque chose ; anti-UE, anti-Otan, contre les médias traditionnels¿ Ces messages ont très fort augmenté pendant la crise. »
La Libre donne l’exemple des membres du personnel d’un hôpital bruxellois qui avaient tourné le dos à l’ancienne Première ministre Sophie Wilmès (MR) lors d’une visite en mai 2020. Ils exprimaient par là leur mécontentement quant à leurs conditions de travail. Mais la désinformation russe a présenté cette image forte comme la preuve de la perte généralisée de crédibilité du gouvernement aux yeux de la population.
À partir de septembre, la désinformation s’est surtout portée sur la vaccination. Pour la Russie, il s’agissait, d’une part, de décrédibiliser la qualité des vaccins occidentaux et la stratégie de vaccination, et, d’autre part, de vanter les mérites du vaccin russe Spoutnik V. Dans ce domaine, « la Chine a fait la même chose ».
Par rapport à la Russie, la Chine va plutôt miser sur la valorisation de « son potentiel intellectuel et économique. Elle cherche à imposer sa suprématie dans tous les domaines », a ajouté la major Ketelslegers, précisant que « la Chine a utilisé la crise sanitaire pour redorer son blason, éliminer les perceptions négatives du début de la crise, puisque le virus est parti de là. Et ça a marché ! Ils ont réussi à réorienter les discussions sur l’origine chinoise du virus vers l’aide apportée par la Chine ».
La major Nathalie Ketelslegers a également confirmé que des interférences ont été repérées en Belgique lors des élections de mai 2019, mais avec un impact toutefois limité.