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- Le 22 Novembre 2024
Le Sénat français a approuvé, mercredi soir, l’accord bilatéral de sécurité conclu entre la France et l’Ukraine, au cours d’un vote recueillant 293 voix favorables et 22 voix contre.
Au terme d’un discours du Premier Ministre Gabriel Attal au Palais du Luxembourg, tous les groupes de la majorité comme de l’opposition ont pu débattre des dispositions contenues dans cet accord signé le 16 février dernier entre le président Emmanuel Macron et son homologue Volodymyr Zelensky.
S’exprimant au terme du débat, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu a défendu cette nouvelle aide dont le montant atteindra « jusqu’à 3 milliards d’euros » en 2024.
« Il conviendra de répondre présent sur l’artillerie, sur la défense solaire, sur les frappes après la ligne de front », a-t-il notamment détaillé, soulignant qu’au niveau français « des efforts ont été faits » et que Paris a déjà fourni une aide considérable ces deux dernières années.
Gabriel Attal avait avant lui expliqué qu’avec « la France, ce sont déjà 7 pays qui ont conclu des accords similaires : l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas et le Danemark » et que « c’est donc bien sûr un élan de solidarité internationale » que le Sénat est appelé se prononcer.
De donc côté, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a estimé à la tribune que le soutien à l’Ukraine, permettrait la sauvegarde d’un « ADN européen ».
Mardi soir, les députés avaient déjà validé cet accord controversé avec 372 voix favorables et 99 voix contre.
Dans le détail, cet accord prévoit que « la France fournira 3 milliards d’euros de soutien supplémentaire » sur l’année 2024, ainsi qu’un « soutien structurel à la réforme du secteur de la défense » et à « la défense des frontières, au génie, à la fortification, à la surveillance ».
De même, la France s’engage à « renforcer la chaîne d’approvisionnement en matériaux critiques nécessaires à la fabrication de munitions et d’autres armes prioritaires, en particulier les munitions de gros calibre ».
Cet accord bilatéral prévoit également que « le participant français aidera l’Ukraine à rejoindre les instruments collectifs de lutte contre l’ingérence étrangère et la manipulation de l’information » ou affirme que « la Fédération de Russie doit payer pour la reconstruction à long terme de l’Ukraine ».
Tous les engagements énumérés dans l’accord sont valables pour une durée de 10 ans et ne pourront donc prendre fin qu’au 16 février 2034.
Le vote intervenait alors que le président français a multiplié les consultations de personnalités politiques des derniers jours. Il a notamment reçu à l’Elysée mercredi soir, les anciens président François Hollande et Nicolas Sarkozy, avant d’échanger jeudi matin avec l’ensemble des dirigeants de partis politiques à l’Elysée.
Le chef de l’Etat s’exprimera jeudi soir en direct à la télévision pour évoquer les choix de la France en la matière.
Source: AA