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Les ministres de la Santé de 11 pays africains où la charge du paludisme est la plus élevée se sont engagés à accélérer la lutte pour mettre fin aux décès dus à la maladie, a rapporté l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué.
Réunis, mercredi à Yaoundé au Cameroun, les ministres de la Santé ont signé une déclaration dans laquelle ils s’engagent à renforcer le leadership et à accroître le financement national des programmes de lutte antipaludique, à continuer d’investir dans la technologie des données, à appliquer les dernières orientations techniques en matière de lutte antipaludique et d’élimination du paludisme et à renforcer les efforts de lutte antipaludique au niveau local, précise l'OMS.
Les ministres se sont également engagés à accroître les investissements dans le secteur de la santé afin de renforcer les infrastructures, le personnel et la mise en œuvre des programmes, d’améliorer la collaboration multisectorielle et d’établir des partenariats pour le financement, la recherche et l’innovation, indique la même source.
La conférence de Yaoundé, organisée conjointement par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Gouvernement du Cameroun, avait quatre objectifs principaux, à savoir : examiner les progrès accomplis et les difficultés rencontrées dans l’atteinte des cibles énoncées dans la Stratégie mondiale de l’OMS sur la lutte contre le paludisme, échanger sur les stratégies d’atténuation et sur le financement de la lutte antipaludique, convenir des stratégies et des mesures efficaces susceptibles d’accélérer la réduction de la mortalité due au paludisme en Afrique et élaborer une feuille de route pour un engagement politique et sociétal fort en faveur de la lutte contre le paludisme, adossés à un mécanisme de responsabilisation clair, note l'OMS.
La Région africaine compte 11 pays qui supportent environ 70 % du fardeau mondial du paludisme. Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, du Ghana, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Nigéria, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo, du Soudan et de la Tanzanie, précise l'OMS ajoutant que depuis 2017 la lutte contre le paludisme stagne dans les pays africains à cause de facteurs tels que les crises humanitaires, les difficultés d’accès aux services de santé et la qualité insuffisante de ces services, les changements climatiques, les obstacles liés au genre, les menaces biologiques, notamment la résistance aux insecticides et aux médicaments, et les crises économiques mondiales. La fragilité des systèmes de santé et les graves lacunes en matière de données et de surveillance ont aggravé le problème.
Le financement de la lutte contre le paludisme à l’échelle mondiale est également insuffisant. En 2022, au total 4,1 milliards de dollars américains – soit un peu plus de la moitié du budget nécessaire – étaient disponibles pour la riposte au paludisme, souligne l'OMS.
Source: AA