Un journal israélien a affirmé, vendredi, que le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahu a exposé le ministre du Cabinet de guerre Benny Gantz à d'éventuelles poursuites et à l'arrestation en Grande-Bretagne, après avoir refusé de lui accorder ainsi qu’à ses accompagnateurs le statut de délégation officielle lors de sa visite effectuée, mercredi dernier, à Londres.

"Le bureau de Netanyahu a exposé le ministre Gantz à d'éventuelles poursuites et à l'arrestation en Grande-Bretagne", a déclaré le Jerusalem Post.

Et d'ajouter : "Israël n'a pas accordé à la délégation de Gantz le statut de délégation officielle, ce qui signifie que Gantz a été exposé à de possibles poursuites pénales et à une arrestation à l'étranger".

Gantz s'est rendu en Grande-Bretagne, mercredi, où il a rencontré le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le ministre des Affaires étrangères David Cameron et le conseiller à la sécurité nationale Tim Barrow.

La Société israélienne de radiodiffusion (KAN) a déclaré que Netanyahu, qui était mécontent de la visite de Gantz en Grande-Bretagne et, avant cela, aux États-Unis, a enjoint les ambassades israéliennes à Washington et à Londres de ne pas coopérer ou de ne pas participer à la visite et de la considérer comme non-officielle.

Le Jerusalem Post a déclaré : "Dans le contexte des manifestations pro-palestiniennes qui se multiplient en Europe, la Grande-Bretagne a craint pour le statut de la visite et a donc cherché à accorder à la délégation de Gantz un statut officiel, garantissant à Gantz une immunité spéciale contre les poursuites judiciaires et les mandats d'arrêt liés à la guerre en cours entre Israël et le Hamas".

"Les Britanniques estimaient que, au vu de la situation, Israël souhaiterait assurer la sécurité de son ministre lors de sa visite à l'étranger, mais ils ignoraient les tensions politiques internes entre Netanyahu et Gantz", a ajouté le quotidien.

Et de poursuivre : "La Grande-Bretagne a demandé au ministère israélien des affaires étrangères de préparer un courrier au sujet de la visite de la délégation officielle. La coopération entre les ministères des affaires étrangères britannique et israélien a initialement été assurée, mais quelques heures plus tard, le ministère a rompu le contact après avoir reçu les détails de la visite de la part du bureau de Gantz".

Le quotidien israélien ajoute : "Les Britanniques ont été surpris et, parce qu'ils ne voulaient pas prendre de risques, ils ont demandé à l'ambassade britannique en Israël d'achever les formalités administratives."

Partout dans le monde, les partisans de la cause palestinienne prennent l'initiative de saisir les tribunaux locaux pour faire arrêter des responsables israéliens accusés d'avoir participé à des crimes de guerre.

Il n'est pas certain que Gantz, en tant que membre du Cabinet de guerre, ait déjà fait l'objet d'une poursuite au Royaume-Uni.

Le ministère israélien des affaires étrangères n'a pas réagi à cette information pour l'instant.

Tout ceci intervient alors qu'Israël mène une guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier, faisant des dizaines de milliers de victimes, pour la plupart des femmes et des enfants, selon les données palestiniennes et de l'ONU, ce qui a conduit Israël à être poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour "crime de génocide".

Source: AA