Plus de 6 000 personnes ont assisté, dimanche, au meeting du Rassemblement national (RN) pour le lancement officiel de sa campagne législative européenne.
La présidente du groupe à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, s’est exprimée la première, visant sans détour le président Emmanuel Macron.
L’accusant de « cynisme », la députée a en effet estimé que le chef de l’Etat « croit pouvoir trouver le salut politique dans des postures guerrières qui ont stupéfié les Français ».
Marine Le Pen affirme que la majorité présidentielle s’attelle à « déconstruire ce qui fait la France » et propose « compte tenu de la menace que fait peser la convoitise de l’Union européenne à laquelle Emmanuel Macron est prêt à céder, que la dissuasion nucléaire soit inscrite dans la Constitution comme un élément inaliénable de (la) souveraineté ».
Elle a ensuite abordé la crise agricole qui secoue la France en apportant un franc soutien aux exploitants agricoles.
« Ce que viennent dire les agriculteurs aux dirigeants français et européens, c’est le cri de tous les entrepreneurs, tous les bons professionnels qui aiment leur métier: laissez-nous travailler », a-t-elle lancé à la tribune du parc Chanot.
Et de poursuivre : « Je vois dans la révolte paysanne qui se déroule dans toute l’Europe, dans les revendications qui s’y expriment, la parfaite déclinaison de nos idées ».
Appelant à « défaire » le parti présidentiel « dans les urnes », elle a également affirmé qu’Emmanuel Macron cherche « à transférer (les) pouvoirs nationaux comme la santé, la diplomatie, la fiscalité et même la défense, à l’Union européenne ».
Après Marine Le Pen, son successeur à la tête du RN, Jordan Bardella, s’est lui aussi lancé dans une longue diatribe contre l’Exécutif et les pouvoir donnés à l’UE.
« Les nations n’ont pas besoin de s’éteindre pour que l’Europe brille. L’Europe ne doit plus être subie, elle doit être voulue et, pour cela, elle doit associer les peuples qui la composent », a-t-il déclaré.
Au sujet de la crise agricole, Jordan Bardella affirme « qu’on ne peut pas exiger de nos producteurs le respect de normes drastiques et laisser entrer, chez nous, des produits qui ne les respectent pas ».
La thématique de l’immigration a, par la suite, monopolisé la prise de parole du président du parti.
« Notre politique migratoire ne doit plus être centrée sur la volonté des derniers arrivants, mais sur le consentement de la Nation (…). C’est aux Français, et à eux seuls, de décider qui peut entrer sur notre sol, qui peut s’y maintenir, et qui ne le peut pas », a-t-il affirmé.
Pour rappel, la liste du RN est en tête de tous les sondages d’opinion pour les prochaines élections européennes avec presque 10 points d’avance sur celle de la majorité présidentielle bloquée sous les 20% d’intention de vote. Pour la France, le scrutin aura lieu le 9 juin 2024.
Source: AA