RDC : La MONUSCO entame son retrait du Sud-Kivu

La Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (MONUSCO), déployée depuis 25 ans en RDC, a amorcé, mercredi, son retrait définitif de la province du Sud-Kivu, dans l’Est congolais encore en proie aux violences des groupes armés.

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC) et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a procédé mercredi matin, lors d’une cérémonie officielle, au transfert de la première base de la MONUSCO, dans le cadre de son désengagement, au gouvernement de la République démocratique du Congo.

Cette base, établie à Kamanyola en 2005, proche des frontières rwandaise et burundaise, assurait la protection des civils et la sécurité des populations de la zone. Elle va désormais être gérée par la Police nationale congolaise.

« Nous espérons que la remise de Kamanyola, combinée à la construction en cours du Sous-commissariat de la Police nationale congolaise par la MONUSCO, servira de modèle et d’inspiration pour la suite du processus de désengagement de la MONUSCO », a déclaré Bintou Keita, félicitant les autorités congolaises pour le « renforcement des effectifs de la Police à Kamanyola ».

Ce retrait est opéré « conformément aux engagements pris par le gouvernement, afin de procéder à la montée en puissance et en capacité des Forces de défense et de sécurité, parallèlement au désengagement de la MONUSCO », a-t-elle noté.

Elle a précisé que le désengagement de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu, « n’est pas synonyme d’un départ des Nations unies de la RDC ».

Il s'agit plutôt, selon l’émissaire onusienne, « d'une reconfiguration de la présence de l'ONU, en soutien au peuple et au gouvernement de la RDC. Après le départ de la MONUSCO, les Agences, Fonds et Programmes de l'ONU poursuivront leur appui, selon leurs mandats respectifs ».

La responsabilité en matière de protection des civils et de sécurité « sera exclusivement celle du gouvernement congolais », a-t-elle déclaré par la même occasion.

Selon le calendrier convenu en novembre dernier entre l’ONU et les autorités congolaises, la phase de retrait du Sud-Kivu devrait prendre fin d’ici fin avril.

La mission qui compte actuellement environ 15 000 Casques bleus, restera présente dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri dans l’Est. Elle devrait se retirer définitivement et totalement de la RDC d’ici fin 2024, selon le même calendrier.

Source: AA

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