La CEDEAO lève les sanctions financières et économiques contre la Guinée

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a annoncé la levée des sanctions contre la Guinée et des "restrictions au recrutement” des citoyens maliens à des postes professionnels au sein de ses institutions. C'est ce qui ressort du communiqué final du sommet extraordinaire des chefs d'Etat tenu samedi dans la capitale nigériane Abuja. Communiqué rendu public ce dimanche soir, et dans lequel l'organisation revient notamment sur les sanctions imposées à certains Etats membres, sur la situation au Sénégal, mais également sur le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

" L’Autorité décide de lever les sanctions financières et économiques contre le République de Guinée" et de "lever les restrictions au recrutement des citoyens de la République du Mali à des postes professionnels au sein des institutions de la CEDEAO", indique le communiqué final consulté par Anadolu.

La veille, La CEDEAO avait annoncé la levée "avec effet immédiat" de plusieurs sanctions imposées au Niger. "Levée des sanctions économiques, réouverture des frontières et survol du pays, avec effet immédiat", avait-on indiqué samedi sur la page officielle Facebook de l'organisation sous-régionale.

Dans le communiqué final rendu public ce dimanche, la CEDEAO appelle toutefois à "la libération immédiate" de Mohamed Bazoum, "ancien Président de la République du Niger ainsi que de sa famille et des détenus politiques".

La CEDEAO a également évoqué le retrait du Niger, du Mali et du Burkina Faso, annoncé par les trois capitales subsahariennes début février courant, exhortant les trois pays à "reconsidérer cette décision" et à "recourir au dialogue, à la négociation et à la médiation pour résoudre leurs préoccupations".

Elle note que ce retrait "aura des implications politiques, socio-économiques, financières et institutionnelles également pour les trois pays, comme pour la CEDEAO en tant que groupe" et "pourrait également conduire à un isolement diplomatique et politique sur la scène internationale".

Le sommet "charge" d'ailleurs la Commission de la CEDEAO "d'engager l'Union africaine, l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine, NDLR), l'ONU et d'autres organisations internationales ainsi que des partenaires bilatéraux sur la question, en vue de convaincre les trois États membres de rester dans la Communauté".

En ce qui concerne le Sénégal, le sommet "prend acte de la fin du mandat du Président Macky Sall le 2 avril 2024" et "appelle toutes les parties prenantes sénégalaises à donner la priorité au dialogue, en vue de préserver les acquis démocratiques du Sénégal à travers un Élections présidentielles libres, inclusives et transparentes".

Source: AA

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