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- Le 22 Novembre 2024
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a souligné, ce mercredi, que son pays "reconnaît l'intégrité territoriale de tous ses voisins".
Le chef du Gouvernement arménien a tenu une conférence de presse conjointe à l'Élysée avec le Président français Emmanuel Macron, alors qu'il effectue une visite de deux jours à Paris, à l'occasion de la panthéonisation de Missak Manouchian et de ses camarades de résistance à l'Allemagne nazie.
Lors de la déclaration à laquelle était présent le correspondant d'Anadolu, le Premier ministre arménien a tenu à souligner que le réarmement de son pays, notamment avec le soutien de la France, "ne représente pas une menace" pour ses voisins dont fait partie l'Azerbaïdjan. Les journalistes présents à la conférence de presse, ce mercredi, n'ont pas eu l'occasion de poser de questions aux deux dirigeants.
Pour rappel, à l'automne dernier, la France avait annoncé sa décision de vendre des armes "défensives" à l'Arménie. Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue arménien Suren Papikyan, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu avait répondu à une question d'Anadolu (AA).
Ainsi, le correspondant d'AA avait demandé à Sébastien Lecornu comment il peut garantir que les armes fournies par la France à l'Arménie seront utilisées à titre défensif exclusivement et qu'elles ne seront pas employées pour envahir le territoire azerbaïdjanais comme ce fut le cas, il y a 30 ans, lors de la première guerre du Karabagh.
"La défense sol-air ukrainienne protège actuellement des frappes qui viennent de Russie, et par définition, la défense sol-air ne se déclenche que quand il y a une agression", avait affirmé Sébastien Lecornu, faisant référence à la guerre en cours en Ukraine.
"Et donc si le ministre [arménien] de la Défense décide d'acheter du matériel pour protéger le ciel et souvent les populations civiles qui sont en dessous [...] c'est, par définition, qu'il y a une agression", avait-il argué.
"Donc, ce sont des systèmes d'armes qui par leur nature-même ne peuvent être mises en œuvre que parce qu'il y a une agression sur le territoire arménien et souvent avec des populations civiles en dessous", avait ajouté le ministre français des Armées.
Affirmant "qu'on est dans un moment de guerre informationnelle importante", Sébastien Lecornu avait estimé que la question d'Anadolu lui avait permis de réitérer "précisément" la position de la France sur le sujet, le ministre ajoutant que "personne ne peut reprocher à un État souverain de protéger son ciel et la population qui est en dessous".
Ce mercredi, le Président français a pointé un "risque d’escalade" entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan après un récent regain de tension entre les deux pays du Caucase du sud.
"Des incidents survenus récemment dans la région arménienne de Syunik montrent que le risque d’escalade sur le terrain reste réel", a insisté le chef d'État français, en présence du Premier ministre arménien Nikol Pachinian.
"La France déplore justement le tir arménien qui a causé un blessé du côté azerbaïdjanais le 12 février, comme l’ont fait les autorités arméniennes elles-mêmes avec beaucoup de transparence. Mais nous regrettons très fermement la riposte disproportionnée de l’Azerbaïdjan", a affirmé le chef d'État français.
Macron a également réaffirmé le "support continu" de son pays à l'Arménie avec des "armes défensives". Il a tenu à souligner l'importance de "l'intégrité territoriale et inviolabilité des frontières" des pays de la région.
Le chef d'État français a également appelé l’Azerbaïdjan à "lever toute ambiguïté" sur la question des frontières avec l'Arménie, notamment sur les "cartes de référence" dans les négociations entre Bakou et Erevan.
"La France se tient aux côtés de votre pays [l'Arménie] parce que c’est là qu’est le camp de la justice, de l’indépendance, de la liberté et du droit international", a-t-il affirmé, réitérant néanmoins son soutien à la "normalisation" des relations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.
Pour sa part, le Premier ministre arménien a salué l’entrée "historique" de Missak Manouchian au Panthéon, estimant qu’elle montrait "la profondeur des relations" entre Paris et Erevan.
Source: AA