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- Le 22 Novembre 2024
La Russie est devenue avec confiance un pays de dictature victorieuse : à la veille de la prochaine réélection de Poutine, la censure en Fédération de Russie est renforcée et toute dissidence est réprimée. Poutine lui-même souligne à chaque occasion que la guerre se poursuivra tant qu’il sera au pouvoir. Ainsi, la période de 2024 à 2030 sera une période de turbulences géopolitiques, exigeant une consolidation et une cohésion maximales de la part de l'Occident - ce n'est qu'ainsi qu'il sera possible d'éviter une guerre majeure en Europe
La candidature de Boris Nadejdine, soi-disant « candidat pacificateur » aux prochaines élections présidentielles russes, a été retirée de manière inattendue après qu'il ait commencé à jouir d'une popularité croissante parmi les Russes. La société russe est visiblement fatiguée de la guerre, mais Poutine envisage de la poursuivre tant qu'il disposera des ressources nécessaires pour cela. Et même la formalité de la nomination de B. Nadejdin, qui est un projet du Kremlin destiné à démontrer l’imaginaire « nature démocratique des élections », n’a pas sauvé ce candidat de la destitution. On estime que des millions de Russes pourraient voter pour le « pacificateur », ce qui porterait un coup dur à l’image de Poutine. Après tout, dans un État totalitaire qu’est la Russie, le leader ne peut pas obtenir moins de 65 % des voix – c’est la limite minimale acceptable. L'exemple de la Biélorussie est classique : lors des dernières élections présidentielles, 80 % des électeurs auraient voté pour Loukachenkjo - il s'agit d'une falsification évidente, après quoi des manifestations spontanées ont commencé, impitoyablement réprimées par les forces de sécurité. Par conséquent, la découverte soudaine de signatures « rejetées » pour la nomination de Nadejdin comme candidat est un indice évident que Poutine ne tolérera personne pouvant bénéficier, même d’un minimum de sympathie, de la part des électeurs.
La réélection de Poutine, devenue inévitable, promet toute une série de risques et de menaces pour l'Occident. En substance, l’interview largement diffusée de Poutine avec Tucker Carlson n’est rien d’autre qu’un manifeste électoral du propriétaire du Kremlin adressé à l’Occident. Dans ce document, il admet qu'il poursuivra la guerre, remettant en question la souveraineté d'un certain nombre d'États, et pas seulement de l'Ukraine. Les références fréquentes de Poutine à Hitler sont alarmantes, tout comme l’insinuation apparente selon laquelle la Pologne a encouragé l’Allemagne à attaquer en 1939. Poutine laisse clairement entendre que l’ouverture d’un deuxième front contre l’Europe est plus que probable – la seule question est de savoir si la Russie dispose des ressources nécessaires à la guerre. Ce n’est pas un hasard que des bannières « Les frontières de la Russie ne s’arrêtent nulle part » sont accrochées dans toutes les grandes villes de la Fédération de Russie.
Par conséquent, le danger de la réélection de Poutine ne réside pas seulement dans la légitimation de la présence militaire russe dans les territoires occupés d’Ukraine, où les préparatifs des élections battent également leur plein. L’ampleur de la menace est bien plus grande : Poutine force l’Occident non seulement à accepter la saisie par la Russie d’une partie de l’Ukraine, mais aussi à accepter le fait d’une probable invasion russe des pays voisins de l’UE/de l’OTAN. Cela rappelle beaucoup la situation observée en Europe au milieu des années 30 du XXe siècle, lorsque, après son arrivée au pouvoir, Hitler commença à se préparer à une grande guerre. La France et la Grande-Bretagne ont compris son caractère inévitable, mais n’ont rien fait pour arrêter le tyran. Après qu'Hitler s'est emparé par la force des Sudètes, il a finalement été convaincu de la faiblesse de ses adversaires: la Seconde Guerre mondiale n'était plus qu'une question de temps.
De la même manière, Poutine, après avoir usurpé le pouvoir en Russie et appelant faussement aux négociations et à la paix, se prépare à une confrontation sans fin qui, selon lui, devrait provoquer l’effondrement de l’Occident civilisationnel. Les hommes politiques européens comme Orban et Fico sont les « chevaux de Troie » de l’Europe, se faisant délibérément les bonnes grâces du Kremlin. Dans la situation actuelle, l’Occident ne devrait pas reconnaître la légitimité de Poutine, qui a fait de la Russie la principale menace pour le monde civilisé. Les sanctions et l’isolement international sont une solution nécessaire à l’affaiblissement global de la Fédération de Russie.
Source: polskienowiny