L'Égypte a critiqué lundi les déclarations du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, qui tient l'Égypte pour responsable de l'attaque surprise du Hamas perpétrée, le 7 octobre, contre Israël.
Dans un communiqué, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ahmed Abou Zeid, a qualifié les déclarations de Smotrich de "totalement inacceptables et irresponsables".
Il a ajouté que ces propos "ne font que révéler une soif de meurtre et de destruction, ainsi qu'un sabotage de toute tentative visant à contenir la crise dans la bande de Gaza".
S'adressant à son "parti sioniste religieux" de droite, Smotrich a déclaré que l'Egypte "portait une responsabilité considérable dans ce qui s'est passé le 7 octobre".
Il a également exhorté le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à ne pas envoyer de délégation de sécurité israélienne en Égypte pour assister à une réunion sur la guerre.
La chaîne de télévision publique israélienne KAN a indiqué qu'Israël avait l'intention d'envoyer une délégation mardi au Caire, pour se rendre à une réunion à laquelle assisteraient le directeur égyptien des renseignements, Abbas Kamel, le directeur américain de la CIA, William Burns et le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, pour discuter d'un éventuel accord d’échange de prisonniers entre Israël et le Hamas.
Israël estime qu'il y a 134 Israéliens détenus à Gaza, après que l'armée israélienne a réussi lundi à libérer deux Israéliens détenus à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Israël pilonne la bande de Gaza depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre. Au moins 28 340 Palestiniens ont été tués et 67 984 autres blessés, tandis que près de 1 200 Israéliens seraient morts.
L’attaque israélienne a provoqué le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.
Source: AA