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- Le 22 Novembre 2024
La France a exprimé sa préoccupation face à la situation à proximité du point de passage de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Lors de son point presse, ce jeudi, Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du Ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères, a fermement condamné les frappes israéliennes affectant "les civils et les infrastructures civiles" dans la bande de Gaza.
Par ailleurs, le porte-parole adjoint de la Diplomatie française a appelé à un "cessez-le-feu immédiat et durable" au Proche-Orient.
"Nous sommes très préoccupés par la poursuite des combats, notamment à proximité du point de passage de Rafah," a ajouté Lemoine, interrogé sur la question. Il a rappelé que ce point de passage entre l'Égypte et l'enclave palestinienne est crucial pour l'acheminement de l'aide humanitaire dans la région.
"Entraver l’accès des populations civiles à l’aide humanitaire est une violation du droit international", a-t-il souligné
Lemoine a rappelé que la priorité absolue de Paris, conformément aux déclarations du Président français Emmanuel, est d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable. "Israël doit prendre des mesures concrètes pour protéger la vie des populations civiles à Gaza," a-t-il ajouté. Selon Lemoine, le chef de la Diplomatie français, Stéphane Séjourné, a également porté ce message lors de ses récents échanges avec les acteurs régionaux, dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient du 3 au 6 février.
- Situation à Rafah
Cette prise de position intervient dans un contexte alarmant. Rafah, ville au sud de la bande de Gaza, est devenue un refuge pour plus de la moitié des deux millions de Palestiniens déplacés suite aux attaques israéliennes incessantes depuis le 7 octobre dernier.
La population de Rafah, qui s'élevait à environ 280 000 personnes avant ces attaques, a dramatiquement augmenté, dépassant 1,2 million d’habitants. La majorité vit dans des conditions précaires, dans des camps de fortune.
Malgré les avertissements de la Cour internationale de Justice (CIJ) contre les actes pouvant constituer un génocide, Israël semble persister dans ses attaques. La décision récemment annoncée par le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de lancer une offensive terrestre à Rafah a exacerbé les craintes d'une nouvelle tragédie humanitaire.
L'UNOCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU), dans son rapport du 2 février, a indiqué que la situation à Rafah avait atteint un "point de basculement", soulignant l'urgence d'une intervention humanitaire.
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, a déclaré, ce jeudi, que la destruction par Israël des infrastructures civiles dans la bande de Gaza constitue une "violation grave des Conventions de Genève et un crime de guerre".
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène une guerre sans répit dans la bande de Gaza, qui a tué 27 840 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, et blessé 67 317 autres, selon le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne.
Le conflit a provoqué également "des destructions massives et une catastrophe humanitaire sans précédent", selon l’ONU.
Pretoria a déposé une plainte contre Tel Aviv pour "crime de génocide", devant la Cour internationale de justice. Les actes de l’État hébreu dans la bande de Gaza ont été qualifiés par l’ONU de "violation du droit international".
Source: AA