Washington appelle le Rwanda à "retirer" ses troupes du territoire congolais

Les États-Unis ont appelé, lundi, le Rwanda à "retirer" ses troupes accusées de soutenir les rebelles du M23 qui se sont emparés de plusieurs agglomérations et villes de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), frontalière avec le Rwanda et l’Ouganda.

« Nous avons fermement appelé tous les groupes armés non-étatiques, y compris le M23 sanctionné par les États-Unis, à cesser les hostilités et à déposer les armes », souligne l’ambassade des Etats - Unis dans un communiqué diffusé lundi à Kinshasa.

« Nous appelons de nouveau le Rwanda à cesser de soutenir le M23 et à immédiatement retirer les Forces armées rwandaises du territoire congolais, étant donné que leur appui à ce groupe armé n'a servi qu'à déstabiliser davantage l'est de la RDC », affirme la représentation diplomatique.

Les États-Unis soulignent « depuis longtemps qu'il est primordial que tous les Etats respectent la souveraineté et l'intégrité territoriale de chacun », conclut-elle, ajoutant que « toute affirmation contraire est fausse ».

La rébellion du M23 défaite en 2013 par l’armée congolaise et les Casques bleus de l’ONU mais qui a repris les hostilités fin 2021, s’est emparée d’importants territoires dans le Nord-Kivu.

Ses dernières offensives ont coupé le chef-lieu de la province Goma et quartier des opérations de la mission de l’ONU (Monusco), de tous les axes d’approvisionnement.

Tous les grands axes routiers menant à Goma sont, en effet, contrôlés par les rebelles, après la prise le weekend dernier de la cité de Shasha, dans le territoire de Rutshuru, a constaté le correspondant d'Anadolu.

Après une réunion du conseil supérieur de la Défense présidée lundi soir par le président Félix Tshisekedi, le vice-premier ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba a rassuré que Goma ne « tombera pas » aux mains des rebelles.

Dans la région, l’armée congolaise compte sur l’appui des forces sud-africaines déployées par la Communauté des Etats d’Afrique australe (SADC) pour des offensives contre le M23 qui réclame depuis deux ans, un « dialogue direct » avec Kinshasa. Le gouvernement congolais n’a eu de cesse de rejeter toute discussion avec le M23 qu'il qualifie de "terroriste".

Source: AA

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