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- Le 22 Novembre 2024
Les autorités affirment avoir déjoué une tentative de déstabilisation de l’Etat menée par le prince Hamza avec des personnalités proches du pouvoir. Une vingtaine de personnes se trouvent sous les verrous.
Pour la première fois depuis qu’une crise sans précédent dans cette monarchie centenaire a éclaté ce week-end, le roi Abdallah II s’est adressé aux Jordaniens, mercredi 7 avril. Il a affirmé que la crise qui a ébranlé la monarchie ces derniers jours, dans laquelle son demi-frère le prince Hamza a été accusé d’avoir été impliqué, était résolue.
« Je vous assure que la sédition a été étouffée dans l’œuf », a-t-il déclaré dans un message lu en son nom par un présentateur de la télévision publique. « Le défi de ces derniers jours n’a pas été le plus dangereux pour la stabilité du pays, mais il a été le plus douloureux pour moi, car les parties impliquées dans cette sédition étaient de notre maison et de l’extérieur », a-t-il dit, sans donner plus de précisions.
Il a par ailleurs annoncé que le prince Hamza se trouvait chez lui avec sa famille. « Hamza est aujourd’hui avec sa famille dans son palais, sous ma protection. Il s’est engagé devant la famille [hachémite] à suivre le chemin de ses parents et de ses grands-parents, à être fidèle à leur message et à placer l’intérêt de la Jordanie, de sa Constitution et de ses lois au-dessus de toute autre considération », a-t-il ajouté.
Le demi-frère du roi était accusé par les autorités d’avoir été impliqué dans un « plan maléfique » visant à déstabiliser le trône. « Je ne peux pas décrire ce que j’ai ressenti comme choc, douleur et colère en tant que frère et tuteur de la famille hachémite et en tant que dirigeant de ce peuple cher », a ajouté Abdallah II.
Le vice-premier ministre jordanien, Ayman Safadi, avait affirmé dimanche que les enquêtes avaient « permis de surveiller les interventions et les contacts avec des parties étrangères visant à déstabiliser la sécurité de la Jordanie », sans préciser de nationalité.
Une vingtaine de personnes se trouvent sous les verrous, dont Bassem Awadallah, un ancien chef du bureau royal honni par une grande partie de la population, et Cherif Hassan ben Zaid, qui fut un temps émissaire spécial du roi en Arabie saoudite. Le monarque a fait savoir que les résultats de l’enquête seraient « traités dans la transparence ».
Le roi a reçu des soutiens de dirigeants du monde entier au cours des derniers jours. Le président américain, Joe Biden, l’a appelé mercredi. « Le président Joe Biden a parlé aujourd’hui au roi Abdallah II de Jordanie pour exprimer le fort soutien américain à la Jordanie et souligner l’importance du leadership d’Abdallah II pour les Etats-Unis et la région », a dit la Maison Blanche dans un communiqué.
Et il a rencontré mercredi à Amman, la capitale jordanienne, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a assuré sur Twitter la volonté de l’Union européenne de poursuivre leur « partenariat de long terme et de contribuer à la prospérité et à la stabilité ».
La déclaration du roi est intervenue alors que le complot présumé a totalement disparu de la presse locale, au lendemain d’une interdiction de publier des informations sur l’enquête.
Source : Le Monde avec AFP et Reuters