Les Comoriens étaient aux urnes, dimanche 14 janvier, pour élire leur Président et leurs gouverneurs. Les élections étaient tendues selon les informations collectées par Anadolu de sources concordantes.

Des problèmes logistiques ont été signalées d'emblée, selon un reportage diffusé par le site "africa24tv.com", précisant que "le matériel électoral n’a pas été acheminé à temps".

"Irrégularités, arrestations, retard dans l’ouverture des bureaux de vote. Les forces de l’ordre ont fermé des bureaux à 14h à Anjouan sans raison", a pour sa part rapporté le média local "Al Comorya" (indépendant), sur sa page sur le réseau "X", anciennement Twitter.

Le candidat à la présidentielle, Mouigni Baraka, a déclaré pour sa part que :"Dès 13 heures, dans plusieurs localités, surtout au niveau d'Anjouan, et au niveau de Moroni, l'armée a commencé à ramasser les urnes. Elle les amène dans les casernes de la gendarmerie". "Dans plusieurs endroits les caisses sont bourrées et aussi l'utilisation massive des procuration est presque généralisée...", a-t-il déploré.

Les allégations de l'opposition ont été réfutées par Houmed Msaidie, directeur de campagne d'Azali Assoumani qui est presque rassuré de remporter le scrutin présidentiel.

"Dans toutes les élections, et ici et ailleurs, parler de bourrage, moi, ça...", a-t-il réagi, faisant signe de négation en levant son index au niveau de l'oreille.

Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, une vidéo a été largement partagée montrant une dame remplir l'urne de bulletins de vote qu'elle avait dans son sac à main. Une autre vidéo a montré une bagarre entre un responsable de bureau de vote essayant d'empêcher un électeur de glisser une pile de bulletins dans l'urne.

Selon le calendrier électoral, les résultats provisoires devraient être communiqués dès ce lundi 15 janvier. Un deuxième tour de la présidentielle doit avoir lieu le 25 février prochain, si aucun des six candidats n'a obtenu plus de 50% des suffrages.

Source: AA