Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le ministre burundais de l’Intérieur, Martin Ninteretse a annoncé, jeudi soir sur la radio nationale, RTNB, la fermeture de toutes les frontières terrestres avec le Rwanda, en accusant le président Rwandais d’être «un mauvais voisin».
«Nous avons un mauvais voisin, Paul Kagame, le Président rwandais. C’est pourquoi nous avons décidé de fermer nos frontières. Nous avons arrêté toutes relations avec lui car il héberge les malfaiteurs qui perturbent le Burundi », a déclaré le ministre.
Le ministre Martin Ninteretse a fait ces déclarations lors d’une réunion avec les responsables de la police dans la province de Kayanza, frontalière du Rwanda au nord du Burundi.
Réagissant dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi, le gouvernement rwandais a regretté une décision « malheureuse » et « unilatérale ».
« Cette malheureuse décision restreint la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays et viole les principes de coopération régionale et d'intégration de la Communauté d'Afrique de l'Est », a déploré Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais dans le communiqué.
Pour rappel, le Burundi avait rouvert les frontières avec le Rwanda fin octobre 2022. Il les avait fermées en 2015 suite à une crise électorale et une tentative de coup d’Etat au Burundi.
En décembre 2023, lors d’une conférence publique, le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye a ouvertement accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du mouvement rebelle burundais RED-TABARA (résistance pour un état de droit) basés à l’est de la RDC.
« Ils sont logés, ravitaillés et financés par le Rwanda », a déclaré le général Evariste Ndayishimiye. Le président burundais a ajouté que « cela va créer la haine entre les populations de ces deux pays ».
Ce regain de tension entre les deux pays voisins d’Afrique de l’est intervient au moment où le Burundi s'apprête à organiser des élections législatives, sénatoriales et collinaires en 2025.
Les relations entre le Rwanda et le Burundi se sont détériorées depuis 2015 dans la foulée d'une crise politique et sécuritaire née de la contestation du 3ème mandat de l’ancien président burundais, Pierre Nkurunziza.
Gitega accuse Kigali d’héberger et d'entraîner militairement ses opposants qui y ont pris refuge. De son côté, le Rwanda accuse le Burundi de collaborer avec les rebelles du mouvement FDLR, Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, accusés d’avoir perpétré un génocide contre les tutsis (ethnie minoritaire) en 1994 au Rwanda.
Source: AA