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Des dizaines de journalistes tunisiens ont manifesté, mercredi, devant le Palais de justice à Tunis pour exiger la libération de leur confrère Ziad El Hani et dénoncer ''les poursuites judiciaires à l'encontre des journalistes''.
La manifestation a été organisée à l’appel du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), coïncidant avec le procès d’El-Hani pour outrage au ministre du Commerce Kalthoum Ben Rjab.
Les journalistes protestataires ont brandi des slogans tels que ''Le journalisme n'est pas un crime'', ''Nous sommes journalistes, pas des terroristes'' et ''Liberté, liberté pour la presse tunisienne''.
Le président du (SNJT), Ziad Dabbar, a alerté dans des déclarations à Anadolu contre l'application de la loi sur le terrorisme sur les journalistes, soit le Code de procédure pénale et le fameux décret 54.
En septembre 2022, le président tunisien Kaïs Saïed a promulgué, un décret-loi relatif à la lutte contre les infractions liées aux systèmes d'information et de communication.
Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a appelé, à maintes reprises, au retrait du décret-loi n°2022-54 2022 relatif à la lutte contre les infractions liées aux systèmes d'information et de communication.
''La chose la plus dangereuse que nous avons observée, c’est qu’à l’occasion du 13e anniversaire de la révolution (la révolution du 14 janvier 2011), les lois de Ben Ali sont appliquées aux journalistes, alors qu’il existe le décret 115, qui réglemente ce secteur'', a expliqué Dabbar.
''La valeur de la liberté nous affecte comme elle affecte également tout citoyen. Nous essayons de nous éloigner de la justice du fonctionnaire et de l'institution officielle'', a-t-il ajouté.
Le président du (SNJT) a exprimé son attachement à la défense de tous les journalistes détenus dans les prisons.
"On ne se lassera jamais de défendre nos collègues'', a-t-il assuré.
Il a estimé que "la situation actuelle est très préoccupante et dangereuse, étant donné que le pouvoir judiciaire applique des lois d'injonction contre les journalistes. ''S'il nous est prouvé que l'autorité est intervenue, nous le dénoncerons et nous n'aurons pas peur'', a-t-il souligné.
Rappelons qu'El-Hani a critiqué la ministre du Commerce, dans une émission sur la radio privée IFM, pour ''la bureaucratie qui fait obstacle aux projets de développement'' et a exigé sa démission.
Au cours de l’année 2023, la police a arrêté plus de 20 personnalités politiques de premier rang, dont le leader du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi. Certaines d’entre elles font face à des accusations de ''complot contre la sécurité de l’État'', ce que l’opposition rejette catégoriquement.
À plusieurs reprises, le président tunisien Kaïs Saïed a souligné l'indépendance du système judiciaire de son pays, tandis que l'opposition l'accuse d'utiliser la justice pour poursuivre ceux qui s'opposent aux mesures exceptionnelles décrétées en 2021, et qui ont provoqué une crise politique dans le pays.
Source: AA