À la tête du ministère de l’Education nationale depuis juillet 2023, Gabriel Attal a été nommé, mardi, par le président français Emmanuel Macron pour succéder à Élisabeth Borne à Matignon et former une nouvelle équipe gouvernementale.

Parmi les bons élèves de la "Macronie", il devient ainsi le plus jeune chef de gouvernement de l’histoire de France.

Né en 1989 à Clamart et donc âgé de seulement 34 ans, Gabriel Attal, qui s’est illustré ces derniers mois en interdisant le port de l’abaya en milieu scolaire, a pourtant une carrière politique déjà bien longue puisqu’il a occupé divers postes au sein du gouvernement, avant cette nomination inattendue en tant que Premier ministre.

Encarté au PS (Parti socialiste) dès 2006, il intègre le cabinet de Marisol Touraine, alors ministre de la santé, dès 2012 et y reste jusqu’en 2017, occupant parallèlement un siège de conseiller municipal à Vanves, à partir de 2014.

En 2017, il est élu député des Hauts-de-Seine sous l’étiquette de la majorité (La République en Marche), après l’élection d’Emmanuel Macron mais son mandat est écourté par sa nomination au gouvernement.

Il devient porte-parole de l’Exécutif dès janvier 2018, avant d’être affecté au secrétariat d’Etat auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, Jean-Michel Blanquer.

Entre juillet 2020 et mai 2022, il est nommé secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre Jean Castex.

Dès la réélection d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal est nommé ministre délégué en charge des comptes publics jusqu’en juillet 2023, où il succède à Papa Ndiaye à la tête du ministère de l’Education Nationale.

Le début de cette dernière mission est particulièrement médiatisé, puisque, quelques semaines à peine après sa prise de poste, il décide d’interdire le port de l’abaya en milieu scolaire, provoquant la colère de nombreuses associations.

"Macroniste" de la première heure, Gabriel Attal aura désormais la lourde tâche de donner une nouvelle impulsion à ce deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron, déjà entaché par la réforme des retraites, les émeutes, ou encore l’adoption de la controversée loi immigration.

Source: AA