L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré au soir de ce mercredi que son groupe prenait en compte "les intérêts libanais jusqu'à présent, mais si Israël lance une guerre contre le Liban, notre réponse sera sans limites".
C'est ce qui est ressorti d'un discours télévisé de Nasrallah, lors d'une célébration publique à Beyrouth, à l'occasion du quatrième anniversaire de l'assassinat du général Qassem Soleimani, commandant de la force d’élite Al Qods, affiliée aux Gardiens de la révolution iranienne, et du chef adjoint des Forces de mobilisation populaire irakiennes Abou Mahdi Al-Muhandis, par une frappe aérienne américaine près de Bagdad en 2020.
Nasrallah a déclaré que "Quiconque pense à une guerre contre nous le regrettera, et une guerre contre nous coûtera cher".
"Même si nous avons géré les intérêts libanais jusqu'à présent, si (Israël) lance une guerre contre le Liban, alors les intérêts libanais exigeront que nous menions la guerre jusqu'au bout", a ajouté le secrétaire général du Hezbollah.
Nasrallah a souligné que son groupe "se bat jusqu'à présent sur le front avec des calculs précis, et pour cette raison, nous payons un lourd tribut de la vie de nos jeunes. Si l'ennemi pense faire la guerre au Liban, alors nos combats seront sans restrictions et sans limites".
Dans une autre perspective, Nasrallah a qualifié l’assassinat du leader du Hamas Saleh al-Arouri, qui avait eu lieu dans la soirée du mardi d'hier, dans la banlieue sud de Beyrouth, d’"agression israélienne flagrante".
Au soir du mardi, le Hamas a déploré la mort d'un de ses dirigeants, Saleh al-Arouri, assassiné avec 6 cadres du mouvement par trois missiles tirés depuis un drone israélien contre le siège du mouvement dans la banlieue sud de Beyrouth, d'après les médias libanais.
Nasrallah a déclaré que "Ce qui s'est passé hier dans la banlieue sud, est très grave et dangereux et ne peut être toléré, d'autant plus que ce ciblage avait eu lieu contre la banlieue sud" (fief du Hezbollah), soulignant que "ce crime ne restera pas sans réponse ni châtiment, entre nous, c'est le champ bataille, les jours et les nuits qui vont arbitrer".
Il a expliqué que l'attaque contre la banlieue sud de Beyrouth est "un crime majeur et dangereux qui ne peut être toléré, et que cette question ne nécessite pas beaucoup de discussions".
" Israël a tenté de créer une illusion de victoire en assassinant al-Arouri après avoir échoué à y parvenir à Gaza", a fustigé Nasrallah.
Après l’assassinat d’al-Arouri et des cadres du Hamas à Beyrouth, les craintes se sont accrues quant à l’expansion de la guerre israélienne à Gaza vers le Liban et ensuite vers toute la région, d’autant plus que le leader du Hezbollah a réitéré à plusieurs reprises que "tout assassinat sur le sol libanais entraînerait une forte réaction et ne pourrait être toléré et ignoré".
En signe de "solidarité avec la bande de Gaza", le Hezbollah et les factions palestiniennes au Liban échangent des tirs quotidiens, à une cadence intermittente, avec l'armée israélienne depuis le 8 octobre dernier, faisant des dizaines de morts et de blessés des deux côtés de la frontière.
L'armée israélienne intensifie sa guerre contre Gaza depuis le 7 octobre, faisant jusqu'à ce mercredi, 22 313 morts et 57 296 blessés, des femmes et des enfants pour la plupart, outre des destructions massives d'infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent, rapportées par les autorités de la bande de Gaza et les Nations unies.
Source: AA