Beyrouth : Le bilan des victimes de l'attaque contre le siège du Hamas s'alourdit à 7 morts et 11 blessés

Le bilan des victimes de l'attaque contre le siège du Mouvement de la Résistance islamique Hamas, dans la capitale libanaise Beyrouth, s'est alourdi au soir de ce mardi à 7 morts et 11 blessés, selon l'agence de presse officielle libanaise.

L’agence a fait savoir que "La frappe aérienne avec trois missiles par un drone israélien, qui a visé un quartier général du Hamas dans la banlieue sud de Beyrouth, a fait 7 martyrs et 11 blessés".

La même source a communiqué les noms des victimes qui étaient le chef adjoint du Bureau politique du Hamas, Saleh al-Arouri, et les dirigeants des Brigades al-Qassam, l'aile militaire du mouvement, Samir Fandi et Azzam al-Aqraa, Mahmoud Zaki, Shaheen, Mohammed al-Rayes, Mohammed Bashasha et Ahmed Hammoud.

L'agence libanaise avait précédemment fait état de 6 morts dans l'explosion survenue dans la banlieue sud de Beyrouth (fief du Hezbollah).

Menaçant de représailles, le chef du Bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, a tenu Israël pour "entièrement responsable des répercussions" de l'assassinat de son adjoint, al-Arouri, et des six autres membres du mouvement, dans un discours télévisé.

La radio militaire israélienne, citant des sources israéliennes anonymes, a rapporté qu’"Israël a assassiné Saleh Al-Arouri".

Danny Danon, membre de la commission des affaires étrangères et de la sécurité de la Knesset (Parlement), a déclaré dans un post sur la plateforme X : "Je félicite l'armée israélienne, le Shin Bet (le Service général de sécurité), le Mossad (le Service de renseignement étranger) et les forces de sécurité pour avoir tué Saleh al-Aruri, haut responsable du Hamas, à Beyrouth".

Le porte-parole du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, Mark Regev, a déclaré aux médias étrangers qu'"Israël ne porte pas la responsabilité de l'assassinat d'al-Arouri", a rapporté la chaîne israélienne 12 (privée).

Israël ne revendique généralement pas la responsabilité des assassinats qu'il commet, dans sa longue histoire d’assassinat de dirigeants de factions palestiniennes, en dehors des territoires palestiniens occupés.

Des officiels israéliens avaient menacé d'assassiner les dirigeants du Hamas dans des pays comme le Liban et le Qatar, suite à l’attaque du mouvement contre des bases militaires et des colonies dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. L'opération avait été menée suite aux "attaques israéliennes quotidiennes contre le peuple palestinien et ses lieux saints, en particulier la mosquée al-Aqsa".

Lors de cette attaque, le Hamas avait tué environ 1 200 Israéliens et a capturé environ 240 personnes. Il avait ensuite échangé environ 110 captifs avec Israël, qui détient environ 8 600 Palestiniens dans ses prisons, et ce, lors d'une trêve d'une semaine qui avait pris fin le 1ᵉʳ décembre dernier, conclue grâce à une médiation du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis.

Depuis le 7 octobre dernier, l'armée israélienne mène des opérations militaires meurtrières contre Gaza, qui ont tué, jusqu'à ce mardi, 22 185 Palestiniens et fait 57 035 blessés, des femmes et des enfants pour la plupart, et causant des destructions massives aux infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon les rapports des autorités de la bande de Gaza et des Nations unies.

Source: AA

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