France : la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau présente sa démission, Macron la refuse

La ministre française de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a présenté sa démission suite à l’adoption de la loi immigration par le Parlement, mardi soir, et cette démission a été refusée, ce jeudi 21 décembre, par le Président Emmanuel Macron et la Première ministre Élisabeth Borne.

Selon l'information rapportée par Libération, Sylvie Retailleau avait présenté sa démission, ce mercredi, en conseil des ministres, le quotidien indiquant que le vote de la loi immigration continue de fracturer l’exécutif, alors que le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a, lui aussi, présenté sa démission et que celle-là a été acceptée.

Libération rapporte que depuis l'adoption de la loi immigration issue de la Commission mixte paritaire (CMP), le milieu universitaire est très critique avec ce texte qui durcit les conditions d’arrivée en France des étudiants étrangers, notamment le dispositif de caution-retour, selon laquelle il est exigé une certaine somme des étudiants étrangers lors de leur arrivée en France, qui leur serait rendue s’ils retournent dans leur pays à l'issue de leurs études ou s'ils obtiennent un nouveau titre de séjour.

Une critique partagée par Sylvie Retailleau à qui le président Emmanuel Macron et la Première ministre Elisabeth Borne ont assuré que les mesures de cette loi qui concernent les étudiants seraient révisées si elles n’étaient pas censurées par le Conseil constitutionnel, selon le quotidien français.

Le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur a précisé à Libération qu'en l'absence d'une censure par le Conseil constitutionnel, le gouvernement reviendra sur cette caution retour, mais aussi sur les frais d’inscription différenciés pour les étudiants internationaux.

Selon le journal français, le refus de cette démission par l'Exécutif s'explique par sa volonté "de ne pas voir trop de ministres sortir du gouvernement".

Dans une publication sur les réseaux sociaux, s'adressant à la première ministre, la secrétaire générale de la CGT (Confédération générale du Travail) Sophie Binet a rappelé que "refuser une démission, c’est interdit" par le Code du travail.

Source: AA

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