Macron: “Les Israéliens doivent cesser cette réponse parce qu'elle n'est pas adaptée"

Le président français, Emmanuel Macron, a réaffirmé la position de la France au regard du conflit israélo-palestinien, soulignant que toutes les vies se valent et que la réponse d’Israël n’est pas adaptée.

Macron était l’invité mercredi de l’émission C à Vous sur France 5, où il a répondu aux questions des journalistes, notamment sur la loi immigration, sujet de toutes les polémiques dans le pays.

Interrogé sur la parole de la France concernant ce qui se déroule à Gaza, le chef de l’État s’est dit "profondément bouleversés par les vies des civils qui tombent”.

“Les Israéliens doivent cesser cette réponse parce qu'elle n'est pas adaptée, et parce que toutes les vies se valent et qu'on les défend“, a-t-il insisté, assurant que cette position est juste et conforme à l’histoire diplomatique de la France.

Au sujet de la loi sur l’immigration, voté avec le soutien de l’extrême droite au parlement, Emmanuel Macron estime que c’est une “loi utile pour le pays”.

Pour ce dernier, la loi immigration est même "le bouclier" qui manquait à la France.

Le leader français a, en outre, assuré que les mesures prises dans la loi immigration vont décourager les immigrés de venir s’installer en France tout en acceptant qu’il ne trouve pas le texte “formidable” dans son ensemble.

"Je ne vais pas vous dire que je le trouve formidable (l'ensemble du texte sur la loi immigration), que je saute au plafond", a-t-il dit, précisant que selon lui, la caution demandée aux étudiants étrangers, “n’est pas une bonne idée", car elle risque de freiner l’accueil de talents.

L’un des journalistes insiste sur le fait que de nombreuses personnalités critiquent cette loi, assurant qu’elle met en application les thèses chères à l’extrême droite, et dont l’extrême droite se réjouit sans retenue.

Le chef de l’État récuse totalement cette approche et rappelle que le texte en question ne remet pas en cause le droit du sol et l’école gratuite pour les enfants d’immigrés en situation irrégulière, des positons historiquement soutenues par l’extrême droite.

"Je pense qu'il y a des dispositions qui ne sont pas conformes à notre Constitution", reconnaît également Macron concernant la loi immigration, qui assure avoir demandé un examen du texte par la Cour Constitutionnelle, insistant sur son rôle de garant des institutions.

Sur la guerre russo-ukrainienne, Macron a affirmé que si on veut une Europe de paix, la Russie ne doit pas gagner cette guerre, et que tout doit être fait pour empêcher l’escalade qui pourrait conduire jusqu’à l’utilisation de la bombe atomique.

"Nous ne sommes pas nous en guerre contre la Russie, mais nous ne pouvons pas accepter que la Russie gagne en Ukraine", a-t-il insisté.

Source: AA

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