Algerie: Les importations en baisse de près de 8%

Selon un communiqué des douanes, cité hier par l’APS, les importations de l’Algérie ont atteint 5,65 milliards de dollars durant les deux premiers mois de l'année en cours, contre 6,13 milliards de dollars durant la même période en 2019, soit une baisse de 7,86%. Les exportations se sont élevées à 4,32 milliards de dollars. 

Concernant les partenaires commerciaux, les principaux fournisseurs de l’Algérie sont la Chine à hauteur de 18,33% des importations globales, suivie de la France (9,72%), de l'Allemagne (6,89%), de l'Italie (6,25%) et de l'Espagne (5,70 %). Les principaux clients de l’Algérie sont l'Italie à hauteur de 17,45%, suivie de la France (15,48%), de la Turquie (15,25%), de l'Espagne (8,58%) et de la Hollande (5,47%). Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, avant-hier, que l'Algérie parviendra, pendant l'année en cours ou au plus tard l'année prochaine, à un équilibre de sa balance des paiements, grâce à la politique de maîtrise des importations et de l'encouragement des exportations hors hydrocarbures. Lors de sa rencontre périodique avec les médias nationaux, le président Tebboune a indiqué que l'Algérie a réussi, en 2020, à réduire les importations de 10 milliards de dollars par rapport à 2019, en dépit de la pandémie, et ce, “grâce à la production, à la maîtrise de la surfacturation et à l'application d'un contrôle plus sérieux de certains services”. Le chef de l’État a souligné que ce résultat a été réalisé “sans créer un déficit ou une pénurie”. Cependant, les statistiques des douanes révèlent que la réduction des importations n’a, cependant, pas été la même pour tous les groupes de produits. 

Celle-ci a été principalement tirée par une réduction drastique des importations de biens d’équipement industriels et des biens intermédiaires. La production nationale ayant diminué du fait de la crise de la Covid-19, il est normal que l’importation de biens intermédiaires diminue également. Cependant, la réduction de l’importation de biens d’équipement industriel pourrait peser sur les capacités de production et donc sur le potentiel de croissance économique futur.

Pendant l'année en cours, M. Tebboune a fait état d'un travail en vue d'épargner 800 millions de dollars à 1 milliard de dollars dans les importations des médicaments grâce à l'industrie pharmaceutique locale, ainsi que 500 millions de dollars qui seront épargnés dans les importations du blé qui ne dépasseront pas 400 ou 500 millions de dollars. Le chef de l’État maintient l’objectif d’exporter 4 milliards de dollars de produits hors hydrocarbures. Mais il a reconnu que c’est un défi. “Si nous parvenons à 4 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures, nous en seront heureux, car pendant les 25 dernières années, nous ne dépassions pas les 2 milliards de dollars”, a-t-il affirmé. Optimiste, Tebboune estime que “si nous nous lançons dans l'industrie de transformation à l'image du projet de Ghar Djebilet, nous pourrons facilement dépasser ce chiffre”.  

Source : APS

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