Détenue palestinienne libérée: "les traces des coups de l'occupation sont encore visibles sur mon corps"

Itaf Jaradat, l'une des détenues libérées des prisons israéliennes dans le cadre de l'accord d'échange entre le Hamas et Israël, a déclaré mardi à l'aube que les prisonnières palestiniennes "avaient été violemment battues et humiliées après le 7 octobre dernier".

Elle a ajouté à Anadolu : "Après le 7 octobre, les prisonnières ont été isolées et moi-même j'ai été battue jusqu'à ce que des marques soient laissées sur mon corps. Nous avons été insultées et laissées sans lits ni couvertures".

Elle a souligné que les autorités israéliennes ont tenté de briser leur moral, mais sans succès.

"Après deux ans de détention difficile, aujourd'hui je suis libre et nous avons brisé les portes de la prison malgré la volonté de l'occupation. C'est un rêve! grâce à la volonté de la résistance", a-t-elle affirmé.

Elle a assuré que les conditions dans les prisons israéliennes sont très mauvaises, car tout a été retiré des chambres des prisonnières.

"Nous savons que le prix de notre liberté est très élevé au détriment du sang de notre peuple dans la bande de Gaza et de ses maisons qui ont été détruites. Je garde la tête haute pour eux, et si Dieu le veut, un jour, nous verrons tous les prisonniers libérés des prisons", a-t-elle poursuivi.

Itaf Jaradat (50 ans), de la ville de Silat al-Harithiya, près de Jénine, au nord de la Cisjordanie, était détenue depuis deux ans. Deux de ses fils sont également emprisonnés.

Depuis vendredi matin, la bande de Gaza connaît une trêve humanitaire temporaire qui garantit un cessez-le-feu complet, sur fond d'accord d'échange de prisonniers et d'accord conclu entre le mouvement palestinien Hamas et Israël, sous médiation qatarie-égypto-américaine.

En achevant l’échange du quatrième groupe de prisonniers palestiniens et d’otages israéliens, Israël aura libéré 150 prisonniers palestiniens de ses prisons, en échange de la libération par le Hamas de 50 civils israéliens, tous des femmes et des mineurs.

Alors que la trêve humanitaire devait prendre fin lundi, les parties concernées ont convenu de la prolonger de deux jours supplémentaires, ce qui permettrait la libération d'un nombre supplémentaire de prisonniers palestiniens et israéliens.

Le 7 octobre, la résistance palestinienne a lancé une attaque contre les colonies entourant la bande de Gaza, au cours de laquelle elle a tué plus de 1 200 Israéliens, en a blessé plus de 5 000 et en a capturé environ 239.

Alors qu’Israël a lancé une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, provoquant une destruction massive des infrastructures et faisant des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent, selon des sources officielles palestiniennes et onusiennes.

Source: AA

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