La France « souhaite que soient épargnés les lieux de santé tels que les hôpitaux », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

S’exprimant à la sortie du conseil des ministres, Véran a rappelé que la France appelle « à une trêve humanitaire immédiate, forte, suivie, soutenue qui doit conduire à un cessez-le-feu ».

« La France souhaite que (…) les lieux de santé soient épargnés par les bombardements mais aussi qu’ils ne servent pas, lorsque c’est le cas hélas, d’infrastructures militaires », a-t-il poursuivi.

Cette déclaration intervient alors que quelques heures plus tôt, l’armée israélienne a mené un assaut contre l’hôpital Al-Shifa, situé dans l'ouest de Gaza, après un siège de six jours imposé à ce centre hospitalier, le plus grand de la ville.

Des témoins oculaires affirment avoir vécu un véritable ‘’cauchemar’’ à la suite cette opération israélienne menée alors que l’infrastructure abrite toujours des patients, des blessés et des personnes déplacées, tandis que des dizaines de corps de personnes tuées dans les raids israéliens sur la Bande de Gaza, jonchent la cour extérieure de l’établissement.

La radio militaire israélienne (officielle) a précisé à la suite de ce raid qu’il n’y avait « aucune indication » de la présence de prisonniers israéliens à l’hôpital.

Environ 1 500 membres du personnel médical, 700 patients, 39 bébés prématurés et 7 000 personnes déplacées se trouvent à l'intérieur de l’hôpital Al-Shifa, indique par ailleurs un communiqué du bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza.

Depuis des jours, l'hôpital Al-Shifa et ses environs, ainsi que d'autres centres hospitaliers de la Bande de Gaza, sont ciblés par des bombardements israéliens incessants.

L'armée israélienne estime, en effet, que le centre hospitalier, notamment son sous-sol, abrite un des quartiers généraux du Hamas, ce que le gouvernement à Gaza a infirmé à maintes reprises.

Source: AA