Mercredi, Israël a considéré la décision de la Bolivie de rompre les relations diplomatiques avec Tel-Aviv, sur fond de guerre en cours contre la bande de Gaza, comme une « capitulation face à l'Iran ».

C'est ce qui ressort d'un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères, consulté par Anadolu.

La diplomatie israélienne a déclaré que la décision du gouvernement bolivien de rompre les relations diplomatiques avec Israël est « une capitulation face au terrorisme et au régime de l'Ayatollah en Iran », selon ses dires.

Elle a ajouté qu'en prenant cette mesure, "le gouvernement bolivien s'aligne sur l'organisation (palestinienne) Hamas", notant que depuis le changement de gouvernement en Bolivie, "les relations entre les deux pays sont devenues vides de contenu".

« Israël condamne le soutien de la Bolivie au terrorisme et sa soumission au régime iranien », a lâché la même source.

Le socialiste Luis Arce a été nommé nouveau président de la Bolivie en novembre 2020, et son gouvernement est le premier en Amérique latine à rompre ses relations avec Israël depuis le déclenchement de la dernière guerre contre la bande de Gaza.

Mardi soir, la Bolivie a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec Israël, sur fond de guerre israélienne en cours contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.

La porte-parole de la présidence bolivienne, Maria Nela Prada, a souligné hier lors d'une conférence de presse que la décision de rompre les relations avec Israël découle du « rejet par la Bolivie de toutes les formes de traitements cruels, inhumains et dégradants formulées dans la Déclaration universelle des droits de l'homme ».

Depuis 26 jours, l'armée israélienne mène une guerre contre la bande de Gaza, au cours de laquelle plus de 8 525 Palestiniens ont été tués, dont 3 542 enfants et 2 187 femmes, et environ 21 543 ont été blessés.

En Cisjordanie occupée, 126 Palestiniens ont également été tués et environ 2 000 ont été arrêtés, selon des sources officielles palestiniennes.

La Bolivie avait déjà rompu ses relations diplomatiques avec Israël en 2009, sous le gouvernement du président de gauche Evo Morales, pour protester contre ses attaques contre la bande de Gaza.

En 2020, le gouvernement de la présidente par intérim de l'époque, Jeanine Anez, a rétabli les relations entre les deux pays.

Source: AA