L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a expliqué mercredi que ses propos concernant le mouvement de résistance islamique Hamas ont été « mal interprétés par certains » et qu'il en était choqué.
Le responsable en chef de l’Onu s’exprimait face à la presse au siège des Nations unies à New York, au lendemain de ses déclarations qui ont provoqué l’ire d’Israël, dont le chef de la diplomatie, Eli Cohen, a annulé sa rencontre prévue avec Guterres, alors que son ambassadeur à l’Onu, Gilad Erdan, a exigé la démission du responsable onusien.
Guterres a souligné qu'il avait condamné l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, tenue mardi.
« Rien ne peut justifier de tuer, blesser et enlever délibérément des civils, ni les tirs de roquettes sur des cibles civiles », a ajouté le secrétaire général des Nations unies.
Il a également évoqué « les griefs du peuple palestinien », insistant sur le fait qu’ils ne « pouvaient justifier les attaques du Hamas ».
« J'ai été « choqué » par le fait que mes déclarations devant le Conseil de sécurité aient été mal interprétées comme si je justifiais les activités terroristes du Hamas. Ce n'est pas vrai, et je crois qu’il était nécessaire de rétablir la vérité, par respect pour les victimes et leur famille », a-t-il dit.
Mardi, le ministre israélien des Affaires étrangères avait annoncé l’annulation de sa rencontre prévue avec le secrétaire général de l'Onu, après ses propos sur le Hamas.
De son côté, l’ambassadeur d'Israël à l'Onu avait demandé la démission immédiate d’António Guterres dans un message sur X.
Le Conseil de sécurité de l'Onu avait tenu mardi une réunion d'urgence sur la situation au Moyen-Orient, notamment sur la question palestinienne, à laquelle, 90 intervenants ont pris part, outre les quinze membres de l'organe exécutif de l'Onu (Conseil de sécurité, ndlr).
Dans son allocution devant le Conseil de sécurité, Guterres avait déclaré : « Il est également important de reconnaître que les attaques du Hamas ne se sont pas produites sans antécédents. Le peuple palestinien est soumis à cinquante-six ans d’occupation étouffante ».
Et le chef de l’Onu d’ajouter : « Ils ont vu leurs terres en proie à la violence être progressivement dévorées par les colonies, leur économie étouffée, leurs habitants déplacés et leurs maisons démolies. Leurs espoirs d’une solution politique à leur sort se sont évanouis mais les griefs du peuple palestinien ne peuvent justifier les attaques effroyables du Hamas. Et ces attaques épouvantables ne peuvent justifier la punition collective du peuple palestinien ».
Le secrétaire général de l’Onu, avait appelé à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » et condamné les « violations claires du droit humanitaire » dans la bande de Gaza.
Source: AA