L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Selon des experts israéliens, l'armée israélienne a reporté l'opération terrestre dans la Bande de Gaza en raison de la possibilité d'ouverture de nouveaux fronts à partir du Liban ou de la Syrie, des pertes à subir lors des affrontements avec les groupes armés palestiniens et de la demande des États-Unis concernant les otages.
Quelques jours après avoir lancé des frappes aériennes intensives sur la Bande de Gaza sous blocus, le gouvernement israélien a laissé entendre qu'il entrerait également dans la Bande de Gaza par voie terrestre.
Israël, qui a attaqué Gaza depuis la terre pour la dernière fois en 2014, n'a toujours pas donné de date pour une opération terrestre, 18 jours après l'intense bombardement aérien de la région.
Les raisons du report de l'offensive terrestre d'Israël contre la Bande de Gaza sont largement débattues.
Le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, s'est abstenu de donner une réponse claire sur l'opération terrestre à Gaza lors d'une conférence de presse, soulignant que l'armée attendait la décision des autorités politiques.
- Demande des Etats-Unis au gouvernement israélien de reporter l'opération terrestre
L'analyste de Channel 14, Baruch Yedid, qui émet en Israël, a déclaré au correspondant de l'Agence Anadolu : "La question n'est pas de savoir si l'opération terrestre aura lieu, mais quand elle aura lieu".
"Nous disposons d'informations confirmant que les États-Unis ont demandé au gouvernement israélien de reporter l'opération terrestre afin d'intensifier les efforts diplomatiques pour libérer les prisonniers (détenus par le Hamas), en particulier ses propres citoyens", a-t-il poursuivi en ajoutant qu'il est certain que l'opération terrestre dans la Bande de Gaza aura lieu et qu'elle se déroulera très probablement dans les jours à venir.
Yedid a affirmé que le cabinet de sécurité israélien avait autorisé l'armée à pénétrer dans la Bande de Gaza, précisant que l'armée attendait une décision au niveau politique après avoir reçu le feu vert du cabinet de sécurité.
En déclarant que la demande des Etats-Unis au gouvernement israélien a causé le report mais ne signifie pas que Washington est contre l'opération terrestre, il a poursuivi : "Les Etats-Unis soutiennent l'opération terrestre, mais ont demandé un report en raison des efforts de solution politique concernant les prisonniers".
- Le nombre de prisonniers détenus par le Hamas est de 222
L'ancien chef du renseignement militaire israélien, le général de division Amos Malka, a déclaré à la télévision d'État israélienne KAN que les États-Unis souhaitaient reporter l'opération terrestre et a ajouté :
"Les développements entre les États-Unis et Israël au cours des deux dernières semaines sont sans précédent, avec des aspects à la fois positifs et négatifs. Une coordination bilatérale est attendue. Je ne pense pas qu'Israël ira au-delà du point de vue américain, à moins qu'il n'y ait de sérieuses divergences d'opinion".
Le porte-parole de l'armée israélienne, Hagari, a annoncé le 23 octobre qu'ils avaient identifié 222 prisonniers israéliens et informé leurs familles qu'ils étaient retenus en otage dans la Bande de Gaza."
Le Hamas a également libéré, le vendredi 20 octobre, deux citoyens américains et, le 23 octobre, deux femmes israéliennes âgées qui avaient été capturées lors d'une attaque contre Israël le 7 octobre. Le Hamas devrait libérer 50 autres prisonniers détenus dans la bande de Gaza sous les bombardements israéliens dans les prochains jours.
L'aile militaire du Hamas, les Brigades Izz ad-Din al-Qassam, a annoncé que des étrangers figuraient parmi les Israéliens capturés lors de l'attaque du 7 octobre et qu'ils les accueillaient en tant « qu’invités à Gaza », mais n'a pas donné d'informations sur leur nombre.
- Israël préconise des frappes aériennes intensives avant une offensive terrestre
Israël affirme qu'il est nécessaire d'intensifier les frappes aériennes sur la Bande de Gaza, en particulier dans la partie nord du territoire, avant de lancer une offensive terrestre.
Le ministre de l’Éducation Yoav Kisch, du parti d'extrême droite Likoud, a déclaré à KAN qu'il ne fallait pas se précipiter pour lancer une opération terrestre à l'intérieur de la Bande de Gaza.
"Nous devons continuer à frapper la Bande de Gaza depuis les airs. Israël bénéficie également d'un soutien international", a-t-il dit.
Par ailleurs, Yedid, analyste israélien, a expliqué : "Certaines personnes pensent que frapper la Bande de Gaza avec des bombardements massifs facilitera une opération terrestre pour l'armée israélienne".
- L'opération terrestre ne sera pas facile
L'armée israélienne craint d'être confrontée à une forte résistance de la part des groupes armés palestiniens dans la Bande de Gaza en cas d'opération terrestre.
Avi Issacharoff, analyste et rédacteur pour le journal Yedioth Ahronoth, a affirmé qu'il n'y a pas d'autre option pour Israël qu'une opération terrestre et a indiqué : "Le gouvernement israélien n'a pas d'autre option devant lui qu'une opération terrestre, mais ce ne sera pas facile. Il y aura des affrontements violents entre l'armée israélienne et les groupes armés".
La télévision d'État israélienne KAN a rapporté que des unités spéciales de l'armée israélienne s'entraînaient depuis plusieurs jours à perquisitionner des tunnels en vue d'une opération terrestre dans la bande de Gaza.
Dans le reportage, qui attire l'attention sur le réseau de tunnels construit par le Hamas dans la Bande de Gaza, "les soldats israéliens s'entraînent avec des outils technologiques avancés pour trouver les endroits où les éléments du Hamas se trouvent dans les tunnels. L'entraînement comprend également la localisation et la démolition des tunnels dans la Bande de Gaza".
- La possibilité d'ouvrir de nouveaux fronts influe sur la décision d'Israël de mener une opération terrestre
La possibilité que l'organisation du Hezbollah au Liban ouvre de nouveaux fronts à partir du Liban et de la Syrie par sa position est également considérée comme ayant influencé la décision d'Israël de lancer une opération terrestre à Gaza.
L'analyste israélien Yedid a souligné que l'administration de Tel-Aviv attache de l'importance au nouveau front qui peut être ouvert à partir du nord et a ajouté :
"Jusqu'à présent, le Hezbollah a tenté de montrer son soutien aux Palestiniens en tirant quelques roquettes sur les zones frontalières. Selon les estimations israéliennes, le Hezbollah ne veut pas participer à la guerre, et Israël non plus. Toutefois, il est impossible de prévoir qui réagira au début d'une opération terrestre dans la Bande de Gaza".
Soulignant que toutes les possibilités sont envisageables, Yedid a affimé : "Israël considère également qu'un front peut être ouvert à partir de la Syrie. En fait, l'Iran pourrait ne pas vouloir impliquer directement le Hezbollah dans la guerre afin d'empêcher Israël de lancer une attaque majeure contre le Liban. Il pourrait donc tenter de porter un coup à Israël à partir de la Syrie".
Le site Internet du "Times of Israel" a rapporté que l'armée israélienne "doit mener une opération terrestre urgente dans la Bande de Gaza pour atteindre les objectifs fixés par les responsables gouvernementaux contre le Hamas".
Dans l'article, qui indique que l'armée israélienne a renforcé les frontières nord contre le Hezbollah au Liban, mais que la majorité des forces armées ont été déployées à la frontière de Gaza, il est précisé que "l'armée mènera des opérations de sauvetage dans le cadre de l'opération terrestre concernant les 222 prisonniers qui sont définitivement aux mains du Hamas".
La dépêche souligne que la libération des prisonniers par le Hamas peut conduire à une opinion politique en faveur du report ou de l'arrêt de l'opération terrestre, et affirme que l'opération terrestre peut encourager davantage le Hamas à libérer ses prisonniers.
Source: AA