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Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a appelé dimanche l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan à un nouveau départ concernant le Barrage de la Renaissance, objet d'un différend entre les trois pays.
Tshisekedi s'exprimait à l'ouverture d'un nouveau round de négociations entre les ministres des Affaires étrangères des trois pays, dimanche à Kinshasa.
« Je vous invite tous à prendre un nouveau départ, à ouvrir une ou plusieurs fenêtres d’espoir, à saisir toutes les opportunités, à rallumer le feu de l’espérance », a déclaré le Président congolais à l’ouverture des négociations réunissant les ministres des Affaires étrangères de trois pays protagonistes, les experts et les ministres sectoriels en charge de l’eau et de l'électricité des mêmes pays.
Tshisekedi qui a réuni les trois pays en tant que président de l'Union africaine, a souligné que « les divergences autour du Grand barrage éthiopien de la Renaissance ne doivent pas être regardées comme une fatalité, mais comme une chance pour un meilleur rapprochement de nos populations et l’ouverture de nouvelles opportunités de coopération transfrontalière et régionale. Elles doivent être aplanies et c’est pour cette raison que vous êtes là»..
Pour Tshisekedi, la « dimension humaine est à placer au centre de ces négociations tripartites ».
« Je souhaite vivement que ces deux jours d’échanges et de délibérations offrent aux parties l’opportunité d’examiner et de proposer des solutions aux questions techniques et juridiques en suspens en vue de parvenir, selon une feuille de route et un calendrier à convenir, à un règlement complet et définitif de la question et d’ouvrir une nouvelle page de coopération dans l’histoire de ces trois pays frères, pays si indispensables à la consolidation de la paix dans tout le continent » , a -t-il déclaré.
Les trois pays négocient sans succès depuis près d'une décennie concernant la gestion et le remplissage du réservoir du Grand barrage de la Renaissance qu'Addis Abeba construit sur le Nil bleu. Le projet de 4,6 milliards de dollars avait été lancé en 2011. Il est destiné à devenir la plus grande installation hydroélectrique d'Afrique, selon les prévisions éthiopiennes.
Le projet inquiète intensément l'Egypte avec ses plus de 100 millions d'habitants qui dépendent à 97% du Nil pour l’eau.
Ce barrage pourrait réduire les capacités du Nil qui coule sur plus de 6 000 kilomètres.
C’est une source d'approvisionnement en eau et en électricité essentielle pour une dizaine de pays d'Afrique de l'Est.
Source d’inquiétude pour l’Egypte, le projet est cependant salutaire pour le Soudan qui a connu des inondations meurtrières et qui espère que le barrage permettra d'aider à réguler le flux du fleuve.
Mais le gouvernement de Khartoum s’est rétracté récemment lorsque l’Ethiopie a annoncé son intention d'entamer la deuxième phase de remplissage de son mégabarrage sur le Nil. Ce qui constituait une « menace directe pour la sécurité nationale soudanaise », selon le gouvernement soudanais.
Si l’Éthiopie estime d’un ton souverainiste ne pas avoir à négocier pour ce projet, l’Egypte, le Soudan et les Nations Unies exigent un « accord commun » qui prend en compte les impacts environnementaux à court, moyens et longs termes.
Les ministres des Affaires étrangères des trois pays sont arrivés samedi à Kinshasa et les négociations doivent prendre fin lundi 5 avril.
Source : AA