Jordanie : Le prince Hamzah Bin Al-Hussein confirme son assignation à résidence

 L'ancien héritier du trône jordanien a déclaré que tous ses collaborateurs ont été "arrêtés", tandis que lui et sa famille ont été placés en résidence surveillée au Palais de la Paix, à l'extérieur d'Amman, et que ses contacts ont été limités.

L'ancien prince héritier jordanien, le prince Hamzah Bin Al-Hussein, a confirmé, samedi, les informations sur sa détention et son assignation à résidence, après un démenti officiel à ce sujet, suite à l'arrestation de l'ancien chef de la cour royale, Bassem Awadallah, et d'autres personnalités.

Le prince Hamzah a déclaré dans une vidéo en anglais, diffusée par la BBC : "J'ai reçu la visite du chef d'état-major général des forces armées jordaniennes (le commandant de l'armée Youssef Hneiti) ce matin (samedi)".

Il a ajouté : "Au cours de cette visite, (Hneiti) m'a annoncé que je n'étais pas autorisé à sortir et à communiquer avec les gens ou à les rencontrer, parce que dans les réunions auxquelles j'ai participé, ou sur les médias sociaux liés aux visites que j'ai faites, il y a eu des critiques du gouvernement ou du roi."

Et de poursuivre : "Je ne suis pas la personne responsable de l'effondrement de la gouvernance, de la corruption et de l'incompétence qui ont prévalu dans nos instances dirigeantes pendant les 15 à 20 dernières années et qui ne font qu'empirer, et je ne suis pas responsable du manque de confiance des gens dans leurs institutions."

Le prince Hamzah a déclaré que tous ses collaborateurs ont été "arrêtés", tandis que lui et sa famille ont été placés en résidence surveillée au Palais de la Paix, à l'extérieur d'Amman, et que ses contacts ont été limités.

Il a ajouté : "Un pays dominé par la peur, où quiconque critique le gouvernement est arrêté par la police secrète (...) Il est regrettable que de simples critiques m'exposent à la détention."

Plus tôt dans la soirée de samedi, la Jordanie a annoncé l'arrestation de l'ancien directeur de la cour royale et d'autres personnes à la suite d'une "opération sécuritaire", tandis que le chef de l'armée a déclaré, dans un communiqué, qu'"il a été demandé à l'ancien prince héritier, le prince Hamzah Bin Al-Hussein, de mettre fin à toute activité de nature à porter atteinte à la sécurité du pays."

Alors que le Washington Post, citant une source des services de renseignement, a rapporté que le prince Hamzah avait été placé en résidence surveillée dans son palais d'Amman, dans le cadre d'une enquête en cours sur un prétendu complot visant à renverser son demi-frère, le roi Abdallah II, le commandant de l'armée Youssef Hneiti a nié avoir arrêté ou placé le prince Hamzah en résidence surveillée. Il a déclaré que les enquêtes "se poursuivent et que leurs résultats seront divulgués en toute transparence".

Le prince Hamzah, qui fut héritier du trône entre 1999 et 2004, visite de temps à autre plusieurs gouvernorats du Royaume et rencontre les notables des tribus, exprimant ses critiques sur la situation en Jordanie et appelant à lutter contre la corruption et à changer d’approche.

Source : AA

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