Myanmar : Le Conseil militaire libère plus de 23 mille prisonniers

Dans le cadre de la première amnistie depuis le coup d'État

Le Conseil militaire du Myanmar a libéré, vendredi, plus de 23 000 prisonniers, dans le cadre de la première amnistie depuis le coup d'État qui avait évincé la cheffe de la Ligue nationale pour la démocratie, la conseillère d'État Aung San Suu Kyi.

Le nouveau Conseil administratif national (CNA), présidé par l'auteur du coup d'Etat et nouveau chef militaire du pays, Min Aung Hlaing, a annoncé dans un communiqué que 23 314 prisonniers seront graciés, à l'occasion de la 71ème Journée de l'Union.

"Cinquante-cinq étrangers font partie des détenus libérés", ajoute le communiqué sans préciser le nombre des prisonniers politiques qui seront libérés dans le cadre de l'amnistie.

Le Conseil a déclaré qu'en vertu de cette décision, la réclusion à perpétuité sera réduite à 40 ans, les peines de prison qui dépassent cette durée seront également réduites à 40 ans et les peines plus courtes seront réduites au quart.

Le service birman de Radio Free Asia a rapporté qu'un éminent politicien nationaliste de l'ethnie rakhine, avait été libéré, vendredi, dans le cadre de la grâce en question, après avoir été condamné à 20 ans de prison pour "haute trahison" en 2019.

Depuis la prise du pouvoir, le Conseil militaire a arrêté des centaines de représentants du gouvernement, d'opposants et de fonctionnaires publics, ayant mené une grève pacifique contre le coup d'État.

Les manifestations en Birmanie se poursuivent, en effet, pour la septième journée consécutive.

Des rapports ont fait état, vendredi matin, de tensions et d'affrontements entre la police et les manifestants à Mawlamyine , la capitale de l'Etat Môn, au sud-est, suite à des coups de semonce tirés par les policiers qui avaient arrêté nombre de manifestants.

Les affrontements entre des milliers de manifestants et la police ont eu lieu près du marché principal de la ville, selon les médias locaux.

Les chefs de l'armée ont procédé lundi à l'aube à un coup d'État militaire au cours duquel de hauts dirigeants de l'État ont été arrêtés, notamment le président du pays, Win Myint, et la cheffe de la Ligue nationale pour la démocratie au pouvoir, la conseillère Aung San Suu Kyi.

Source : AA

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