Les États-Unis ont "fermement" condamné, mardi, une attaque de drone du groupe rebelle Houthi, qui a fait deux morts et de nombreux blessés dans les rangs des militaires bahreïnis, le long de la frontière entre le Yémen et l'Arabie saoudite.

"Cette attaque non provoquée compromet la plus longue période de calme depuis le déclenchement de la guerre au Yémen", a déclaré le porte-parole du Département d'État, Matthew Miller, lors d'une conférence de presse.

Il a indiqué que des représentants du gouvernement américain étaient en contact avec leurs homologues bahreïnis depuis l'annonce de l'attaque, lundi.

Miller a déclaré que les États-Unis étaient solidaires du Bahreïn, un pays qualifié de partenaire stratégique de longue date des États-Unis et a présenté ses condoléances aux familles des victimes, ainsi qu'aux gouvernements et aux peuples du Bahreïn et de l'Arabie saoudite.

"Nous souhaitons un prompt rétablissement aux personnes blessées lors de cette attaque injustifiée et inacceptable. Nous avons travaillé sans relâche avec nos partenaires pour désamorcer la situation, parvenir à une trêve et inciter les parties à engager un processus de paix au Yémen", a-t-il ajouté.

L'attaque coïncide avec les efforts déployés par l'Arabie saoudite pour ramener la paix au Yémen. Le 19 septembre, une délégation de Houthis a quitté la capitale Riyad après cinq jours de pourparlers de paix avec des responsables saoudiens.

La guerre civile au Yémen a débuté en septembre 2014, lorsque les rebelles Houthis ont pris le contrôle d'une grande partie du pays, dont la capitale, Sanaa. Une coalition militaire conduite par l'Arabie saoudite s'est engagée dans la guerre au début de l'année 2015, pour réinstaller le gouvernement yéménite au pouvoir.

Le conflit a engendré l'une des pires crises humanitaires au monde, des millions de personnes étant exposées au risque de famine.

Des initiatives régionales et des efforts des Nations unies sont déployés entre les parties belligérantes dans l'espoir de parvenir à une solution politique globale à cette crise.

Source: AA