Blinken appelle le Kosovo et la Serbie à éviter toute escalade et à reprendre le dialogue

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a condamné, lundi, les récentes attaques visant la police du Kosovo, appelant les gouvernements du Kosovo et de Serbie à éviter toute escalade et à reprendre immédiatement le dialogue sous les auspices de l'Union européenne.

Au lendemain de l'assassinat d'un policier du Kosovo lors d'un affrontement entre une patrouille de police et un groupe de Serbes armés dans le nord du pays, où les tensions persistent depuis des années, Blinken a déclaré : « les récentes attaques ayant visé la police du Kosovo près du monastère de Banjska sont inacceptables ».

Et le chef de la diplomatie américaine d'ajouter : « nous appelons les gouvernements du Kosovo et de Serbie à éviter toute action susceptible d'attiser davantage les tensions et à reprendre immédiatement le dialogue facilité par l’UE ».

Dimanche, la présidente du Kosovo, Vjosa Osmani-Sadriu, a décrété lundi jour de deuil national après la mort d'un policier lors d'un affrontement entre une patrouille de police et un groupe de Serbes armés dans le nord du pays.

Le Premier ministre Kosovar, Albin Kurti, a annoncé dimanche sur la plateforme ‘’X’’ qu'un policier en service a été tué et un autre blessé dans la ville de Zvecan, dans le nord du pays.

Pristina accuse Belgrade de soutenir par les armes les Serbes dans le nord du Kosovo.

En mai 2023, le Kosovo avait été le théâtre d'un regain de tension après des heurts entre civils serbes et policiers kosovars. Les civils serbes manifestaient pour marquer leur opposition à la prise de fonctions de maires, tous d’origine albanaise, dans le nord du Kosovo. Ces maires ont été désignés au terme des élections locales organisées par Pristina le 23 avril dans quatre municipalités peuplées majoritairement de Serbes qui ont boycotté ce scrutin à la suite d’appels lancés par Belgrade.

À la suite de ces évènements, le secrétaire général de l'Otan a annoncé le déploiement de 700 soldats supplémentaires au Kosovo en raison de la persistance des tensions.

Les tensions sont fréquentes dans le nord du Kosovo, une ancienne province serbe qui a proclamé son indépendance en 2008, jamais reconnue par Belgrade.

La plupart des États membres des Nations unies, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et la Türkiye, reconnaissent le Kosovo comme un État indépendant, mais Belgrade le considère comme faisant partie de son territoire et bloque les efforts déployés par Pristina pour adhérer à des organisations internationales et obtenir la reconnaissance d'autres États.

Source: AA

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