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- Le 22 Novembre 2024
Le ministre italien de la Défense a fustigé, dimanche, la récente décision de l'Allemagne de financer les ONG qui portent secours aux migrants en Méditerranée et les débarquent sur les côtes italiennes.
Dans un entretien accordé au quotidien italien La Stampa, le ministre italien de la défense, Guido Crosetto, a qualifié la décision allemande de "très grave".
"Berlin fait semblant de ne pas se rendre compte qu'en agissant de la sorte, cela pose de grandes difficultés à un pays qui, en théorie, devrait être un pays ami", a-t-il déclaré.
Et Crosetto d'ajouter : "Il s'agit là d'une approche idéologique propre à ce pan de la gauche qui ne tient pas compte des conséquences de ses théories sur les populations".
Il a affirmé que l'Italie restait déterminée à combattre les réseaux de trafiquants d'êtres humains, qui, selon lui, devraient être considérés comme des criminels internationaux.
Un porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères a, pour sa part, déclaré à l'agence de presse italienne ANSA que sauver les personnes en détresse qui se noient en mer était un "devoir légal, humanitaire et moral".
Le 22 septembre, le bureau de la Première ministre italienne Giorgia Meloni s'est déclaré "très étonné" par les informations rapportées par l'ANSA, selon lesquelles un porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères avait annoncé un financement imminent pour des ONG, dans le cadre d'un projet d'aide aux migrants sur le territoire italien et d'un projet de sauvetages en mer.
Il est apparu par la suite que l'ONG bénéficiaire de ce financement était SOS Humanity, qui exploite des navires de sauvetage en Méditerranée centrale. L'ONG elle-même a déclaré qu'elle avait reçu une enveloppe de 790 000 euros (843 000 dollars).
Par ailleurs, l'organisation caritative catholique Sant'Egidio a déclaré, vendredi, qu'elle avait signé un nouvel accord avec Berlin pour financer des activités en faveur des migrants en Italie.
Le nombre de migrants débarqués en Italie depuis le début de l'année s'élève à plus de 127 000, soit plus du double par rapport à la même période en 2022.
Les migrants ont pour la plupart pris la mer depuis la Tunisie, où la Première ministre italienne, Giorgia Meloni et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont signé, en juillet, un accord controversé visant à endiguer les flux migratoires irréguliers vers les rives nord de la Méditerranée.
Source: AA