La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dévoilé un plan en dix points pour aider l'Italie à résoudre la crise des migrants.
C'est ce qui ressort d'une conférence de presse conjointe tenue par la présidente de la Commission européenne avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni, à la suite d'une visite d'un centre de migrants sur l'île de Lampedusa, à l'extrême sud de l'Italie, qui a accueilli environ 7 000 clandestins en 24 heures.
"Je suis ici pour faire la coordination entre Rome et les pays européens afin de répondre à la crise des migrants", a-t-elle assuré.
Von der Leyen a également appelé "les pays de l'Union européenne à accueillir des migrants en provenance d'Italie", rappelant que ''l'immigration illégale est un défi européen qui nécessite une réponse européenne''.
"C'est nous qui décidons qui vient en Europe et non pas les trafiquants d'êtres humains", a-t-elle précisé.
La présidente de la Commission européenne a, par la suite, présenté les mesures suivantes et ce, dans le cadre du plan en dix points:
1/ Accroître l'assistance à l'Italie dans les procédures liées à l'arrivée des migrants par l'intermédiaire de l'Agence de l'Union européenne pour l'asile et de l'agence de protection des frontières de l'Union européenne Frontex.
2/ Soutenir le transfert des migrants arrivant sur l’île italienne de Lampedusa vers d’autres pays de l’Union européenne souhaitant les accueillir.
3/ Renforcer la coopération avec les pays africains, d’où proviennent la majorité des migrants.
4/ Soutenir les efforts visant à prévenir la traite des êtres humains par le biais de partenariats avec les pays d'origine ou de transit, comme la Tunisie.
5/ Renforcer la surveillance des frontières maritimes et aériennes, notamment par l'intermédiaire de Frontex, en mettant l'accent sur la région méditerranéenne.
6/ Agir contre les réseaux des trafiquants d'êtres humains, ainsi que restreindre l'utilisation de navires inaptes à la navigation.
7/ Soutenir les procédures urgentes d'entrée aux frontières et empêcher l'entrée de personnes en provenance de pays d'origine sûrs, tout en enregistrant ces restrictions dans le système d'information Schengen.
8/ Mener des campagnes de sensibilisation pour dissuader les migrants de traverser la mer Méditerranée.
9/ Renforcer la coopération avec le HCR et l'OIM pour augmenter l'aide au retour volontaire depuis les pays de transit.
10/ Mettre en œuvre le mémorandum d'entente, comme celui récemment signé avec la Tunisie.
Le 11 juin, la Tunisie et l'Union européenne ont annoncé la conclusion d'un accord sur un "partenariat global", qui sera adopté dans le cadre d'un protocole d’accord, à la suite d'une visite des trois dirigeants européens, durant laquelle ils ont rencontré Saïed et discuté des "relations bilatérales entre l'Union européenne et la Tunisie et des questions de coopération économique, d'énergie et de migration".
Source: AA